Corrigé disponible • Versification, rimes, rythme, et qui fait de la poésie un « art » – au sens de...
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Corrigé
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• Versification, rimes, rythme, et qui fait de la poésie un « art » – au sens de « technique
», « méthode » – est souvent opposé à l'inspiration et à la liberté poétique.
Les jeunes
poètes ont, depuis principalement la 2e moitié du XIXe siècle, remis en cause les règles
classiques, les carcans de leurs anciens.
• Les poètes doivent-ils toujours refuser les prédécesseurs pour écrire ? La poésie est-elle
toujours renouveau ? Les règles classiques sont-elles tant obsolètes ?
I- La rébellion, libératrice et créatrice :
A- Rejeter pour exister
Fait humain : pour exister, il faut se détacher de ses prédécesseurs, se
démarquer afin de s’affirmer.
Cf.
les Modernes (Querelles des Anciens et des Modernes) => Osent critiquer les auteurs
antiques et pensent que leurs œuvres non seulement valent celles d’Homère, etc.
mais
leur sont même supérieures.
Cf.
Baudelaire qui rejette les romantiques (même s’il admire Hugo, le rejette).
∆) On refuse et renie les idées et les formes antérieurs => Chaque mouvement poétique
naît d’un rejet du précèdent.
• De nouvelles conceptions de la poésie naissent => vitalité du genre poétique qui se
renouvelle sans cesse.
Nouveaux poètes, nouveaux poèmes.
Ex : d’après Mallarmé (Crise du vers), le poète « cède l’initiative aux mots ».
Ainsi le
poète ne va pas rechercher un sens préexistant ; il n’est pas celui qui pense, mais celui à
qui s’impose le langage.
B- Refus des règles
Trait de jeunesse : refuser les règles imposées par les anciens.
• Entre la fin du XIXe et le début du XXe, les poètes explorent tous les possibles, renoncent
aux contraintes formelles et repoussent les limites de la poésie classique.
=> Les poètes se libèrent de l’obligation de la rime, du mètre régulier, des strophes égales.
• Poème en prose : volonté du poète de s’affranchir de la langue banale, de ne pas tenir
compte des vers mais de garder sa créativité.
Aloysius Bertrand, véritable créateur du
poème en prose => Gaspard de la Nuit (ballade médiévale pour évoquer en prose des
scènes oniriques ou fantastiques).
Puis, genre surtout développé par Baudelaire avec son
recueil Petits poèmes en prose, puis Rimbaud…
Ex : Les Illuminations de Rimbaud = création d’un nouveau langage, alchimie verbale mais
qui peut prêter à bien des interprétations.
Ex : chez Eluard, la poésie est un condensé d’écriture.
Pas de ponctuation = successions
de phrases nominales sans liens car elles s’adressent à la sensibilité, à l'émotion, plus qu'à
la raison.
C- Innovations
• Certains poètes se sont affranchis de l’obligation de la rime et de la strophe mais
développent des poèmes très construits.
Cf.
Les Calligrammes d’Apollinaire.
• La poésie travaille sur le langage => elle émet donc de nouvelles contraintes.
Cf.
Oulipo => Queneau et ses Cent mille milliards de poèmes[1] (permet de combiner des
vers de façon à composer des poèmes répondant à la forme classique du sonnet régulier :
deux quatrains suivis de deux tercets, soit quatorze vers).
Grand travail sur la forme.
Ex : vous pouvez par exemple, parler de Bonnefoy qui a traduit les sonnets de Shakespeare
en vers libre.
∆) Nouvelles œuvres poétiques, très différentes, très neuves (et qui souvent
seront rattachées à leur auteur.
Cf.
Apollinaire).
II- La poésie ne se construit pas que sur l’innovation :
A- L’éloge de l’héritage
Le rejet n’est pas toujours présent.
Des poètes ont pris pour modèles leurs prédécesseurs.
Développez un ou plusieurs exemples.
Cf.
les Anciens (Boileau, Racine, La Fontaine) ont construit leurs textes en prenant pour
modèle les écrivains antiques, d'Homère et de Virgile.
=> Vont jusqu’à considérer la création littéraire, comme simple imitation des auteurs de
l’Antiquité
Cf.
Hugo dès son plus jeune âge : « Je veux être Chateaubriand ou rien ».
Respect de la
« jeunesse » pour les « anciens ».
B- Un héritage « utile »
Ex : les règles classiques de la versification.
• Certes, elles étaient très contraignantes (évoquez quelques règles : hiatus, alternance
rime féminine/masculine…).
Mais les classiques considéraient que les contraintes formelles
avaient une valeur créatrice => sous ces règles, certains des plus beaux vers de la poésie
française ont été écrits.
Cf.
Ronsard, Du Bellay, Racine…
• Les formes fixes ont beaucoup inspiré les poètes.
Cf.
Le sonnet : il ne s’agit pas d’un
poète mais d’un genre précis, codifié (développé au XVIe siècle).
Même si les poètes ont
souvent cherché à faire différemment que leurs aînés, reprennent leurs formes.
Cf.
Baudelaire qui a écrit de nombreux sonnets.
• Chefs d’œuvre écrits et attention, parfois les poètes peuvent risquer de « s’enfermer »
dans leurs théories.
Cf.
l’obscurité des poèmes de Mallarmé => ne peut être compris que
par un tout petit monde, poésie assez élitiste.
C- Une recherche de modèles
• Certains poètes recherchent des règles, des contraintes existantes => Cf.
par exemple
Hugo ou Baudelaire qui écrivent des pantoums.
Ex : « Harmonie du soir » poème à forme
fixe => suite de quatrains à rimes croisées ; le 2e et le 4e vers de chaque strophe forment
le 1er et le 5e de la strophe suivante.
Le vers qui ouvre la pièce la pièce doit la termine.
• Au XIXe (Baudelaire...) mais aussi au XXe siècle, des poètes ont écrit leurs poèmes en
alexandrins => volonté de s’inscrire dans la poésie traditionnelle.
• Les poètes ont toujours lu leurs prédécesseurs, ont le plus souvent une véritable culture
poétique (=> sont directement ou indirectement influencés).
Certains poètes vont refuser....
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