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Corrigé disponible Zola, L’Assommoir, chapitre 6. C'était le tour de la Gueule-d’Or. Avant de commencer, il jeta à la blanchisseuse...

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« Corrigé disponible Zola, L’Assommoir, chapitre 6. C'était le tour de la Gueule-d’Or.

Avant de commencer, il jeta à la blanchisseuse un regard plein d'une tendresse confiante.

Puis, il ne se pressa pas, il prit sa distance, lança le marteau de haut, à grandes volées régulières.

Il avait le jeu classique, correct, balancé et souple.

Fifine, dans ses deux mains, ne dansait pas un chahut de bastringue, les guibolles emportées par-dessus les jupes; elle s'envolait, retombait en cadence, comme une dame noble, l'air sérieux, conduisant quelque menuet ancien.

Les talons de Fifine tapaient la mesure, gravement; et ils s'enfonçaient dans le fer rouge, sur la tête du boulon; avec une science réfléchie, d'abord écrasant le métal au milieu, puis le modelant par une série de coups d'une précision rythmée.

Bien sûr, ce n'était pas de l'eau-de-vie que la Gueule-d'Or avait dans les veines, c'était du sang, du sang pur, qui battait puissamment jusque dans son marteau, et qui réglait la besogne.

Un homme magnifique au travail, ce gaillard-là ! Il recevait en plein la grande flamme de la forge.

Ses cheveux courts, frisant sur son front bas, sa belle barbe jaune, aux anneaux tombants, s'allumaient, lui éclairaient toute la figure de leurs fils d'or, une vraie figure d'or, sans mentir.

Avec ça, un cou pareil à une colonne, blanc comme un cou d'enfant; une poitrine vaste, large à y coucher une femme en travers ; des épaules et des bras sculptés qui paraissaient copiés sur ceux d'un géant, dans un musée.

Quand il prenait son élan; on voyait ses muscles se gonfler, des montagnes de chair roulant et durcissant sous la peau; ses épaules, sa poitrine, son cou enflaient, il faisait de la clarté autour de lui, il devenait beau, tout-puissant, comme un Bon Dieu.

Vingt fois déjà, il avait abattu Fifine, les yeux sur le fer, respirant à chaque coup, ayant seulement à ses tempes deux grosses gouttes de sueur qui coulaient. Gervaise se rend à l'usine et assiste à un duel de savoir-faire entre Goujet et un autre forgeron, Bec-Salé. => Zola évoque donc, décrit le travail manuel > ce qui lui permet à Zola de le célébrer. I- Gueule d’or, un artiste/artisan A- La beauté du geste • Zola ne met pas en valeur la puissance du geste du forgeron mais le mouvement. Cf.

le champ lexical du rythme.

Ex : « grandes volées régulières » ; « lança » ; « elle s'envolait » ; « en cadence » ; « tapaient la mesure » ; « qui réglait » (> comme un métronome)… => Zola insiste sur la régularité et la beauté de ses gestes. • Cf.

aussi le champ lexical de la danse => mouvement qui est organisé et beau. Ex : « menuet ancien » ; «.... »

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