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Côte-d'Ivoire 1984-1985 Depuis 1960, la Côte-d'Ivoire est dirigée d'une main paternaliste par le président Félix Houphouët-Boigny, âgé de quatre-vingts ans...

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« Côte-d'Ivoire 1984-1985 Depuis 1960, la Côte-d'Ivoire est dirigée d'une main paternaliste par le président Félix Houphouët-Boigny, âgé de quatre-vingts ans en 1985, fatigué et sans successeur.

Pour la première fois depuis 1980, le pays est confronté à une récession prolongée - le taux de croissance a été nul en 1984 alors que les années soixante-dix avaient connu un taux de 7 à 8%. Tout au long de l'année 1984, la crise a sévi de façon indiscutable.

L'Ivoirien de la rue l'a baptisée "conjoncture" ou "kodjo", exprimant ainsi son espoir qu'elle ne durera point.

La dette extérieure est lourde: plus de 7 milliards de dollars à la fin 1984, soit presque autant que le PNB (il était de 7,56 milliards de dollars en 1982, d'après un rapport de la Banque mondiale).

Cette dette est énorme si on la compare aux revenus des populations rurales, estimés, pour la période 1984-1985, à 5,4 milliards de francs français (FF).

Il a donc fallu rééchelonner les échéances de 1984 (1,15 milliard de dollars), assainir brutalement la gestion de l'économie par la suppression des baux et loyers abusifs, l'emprisonnement des fonctionnaires les plus impliqués dans le trafic des baux, l'alignement des salaires des cadres des sociétés d'État et d'économie mixte sur ceux de la fonction publique.

Les cadres ont grogné et débrayé, mais sans succès. Il a fallu aussi se débarrasser de l'excès de coopérants français.

Au nombre de 3 000 au début 1984, ils grevaient lourdement le budget ivoirien qui devait financer leurs frais à 83%.

Mille coopérants ont été ainsi remerciés en 1984-1985.

Mais leur départ n'était qu'une mesure indispensable et trop longtemps retardée.

Elle ne signifiait en rien un changement de cap politique, ni un éloignement par rapport à l'ancienne puissance coloniale.

La présence des capitaux étrangers est activement encouragée et les Français ont encore financé, en 1982, 21% des investissements du pays, et les États-Unis ...

3% ; la majeure partie des investissements a été réalisée directement par l'État ivoirien (64%), tandis que les.... »

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