Côte-d'Ivoire 1987-1988 Le 25 mai 1987, la "sage Côte-d'Ivoire" faisait sensation en annonçant aux bailleurs de fonds la suspension unilatérale...
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Côte-d'Ivoire 1987-1988
Le 25 mai 1987, la "sage Côte-d'Ivoire" faisait sensation en annonçant aux bailleurs de fonds la
suspension unilatérale de ses remboursements au titre de la dette extérieure.
C'est que ceux-ci
représentaient désormais plus de 60% de la valeur des recettes d'exportations et que ces dernières
s'amenuisaient constamment sous le double effet de la baisse des prix et du dollar.
Ainsi, de février 1985
à décembre 1988, le prix du café a chuté de 20% et la valeur du dollar de 80%.
Les négociations sur le
rééchelonnement ont repris en décembre 1987 avec le Club de Paris.
La libéralisation du commerce extérieur, intervenue à la demande du FMI, a contribué à la réduction des
recettes publiques.
Il a été notamment mis fin à la politique protectionniste en faveur de l'industrie locale
et aux contingentements à l'importation.
Les droits de douane ont été réduits sur certains produits, et les
mercuriales et minima de perception supprimés.
Il en est résulté aussitôt une augmentation de la fraude
douanière, par la présentation de factures fausses ou sous-évaluées.
Un journal a estimé à plus de cent
milliards de francs CFA le manque à recevoir pour l'État.
C'est beaucoup, si l'on sait que le budget de
1988 était de 637,1 milliards de francs CFA.
Pour l'équilibrer, il a fallu augmenter de 50% les droits de
timbre et de 20% la taxe sur les tabacs.
Il a fallu aussi généraliser, à compter du 1er février 1988, la TVA
à tous les secteurs de l'économie.
La politique économique de la Côte-d'Ivoire est donc restée marquée du sceau de la rigueur.
Mais il existe
toujours des déséquilibres et des gaspillages dangereux.
La Banque nationale pour le développement
agricole (BNDA) a accusé....
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