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Côte-d'Ivoire 1990-1991 1990 restera l'année du multipartisme, lequel fut annoncé le 30 avril sous la pression de manifestations populaires conspuant...

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« Côte-d'Ivoire 1990-1991 1990 restera l'année du multipartisme, lequel fut annoncé le 30 avril sous la pression de manifestations populaires conspuant le président Félix Houphouët-Boigny, à la tête de l'État depuis l'indépendance (1960). En septembre 1990, la bénédiction pontificale de la basilique de Yamoussoukro, réplique de Saint-Pierre de Rome, n'a pas soulevé l'enthousiasme espéré par le vieil autocrate, malgré l'importance des moyens officiels mis en oeuvre.

Cette manifestation a suscité de vigoureuses critiques à l'étranger et l'irritation des bailleurs de fonds, excédés par les dépenses somptuaires d'un État qui s'était déclaré insolvable en mai 1987.

F.

Houphouët-Boigny, voulant "se retirer la tête haute", a brigué en octobre 1990, à 85 ans officiels, un septième mandat présidentiel, après avoir réduit au silence les contestataires "rénovateurs" au congrès de l'ancien parti unique, le PDCI-RDA (Parti démocratique de Côte-d'Ivoire - Rassemblement démocratique africain) qu'il présidait toujours à la mi-1991.

Face à lui, c'était une première, la gauche démocratique a soutenu la candidature du professeur Laurent Gbagbo, 45 ans, dirigeant la principale force d'opposition, d'audience nationale, le Front populaire ivoirien (FPI).

Intimidations de l'armée, de la police, des préfets, arrestations d'opposants, fraude massive ont permis à F.

Houphouët-Boigny de s'accorder 81,68% des suffrages (il avait obtenu 100% des voix en 1985...), l'opposition dénonçant, après avoir relevé le défi, la "mascarade électorale".

L'électorat, démobilisé, s'est largement abstenu (60% à 70% de la population) aux élections municipales (30 décembre 1990) et aux législatives (25 novembre 1990) qui ont consacré l'entrée de l'opposition au Parlement (dix des 175 sièges dont neuf au FPI et un au Parti ivoirien des travailleurs). Confronté au naufrage de l'économie ivoirienne (baisse de 4,9% du PIB en 1989 et de 6% en 1990), fondée depuis plus de trente ans sur les seules cultures du café et du cacao dont les cours ont chuté de 55% entre 1986 et 1989, le chef de l'État a dû se résoudre, vu son âge et l'impatience de la Banque mondiale et des institutions financières, à envisager "l'après-Houphouët".

La Constitution, modifiée le 6 novembre 1990, précise désormais que le président de l'Assemblée nationale (Henri Konan Bédié, reconduit en décembre 1990) achève le mandat présidentiel en cas de vacance,.... »

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