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Côte-d'Ivoire 1992-1993 En faisant libérer, le 31 juillet 1992, par une loi d'amnistie, le leader d...

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« Côte-d'Ivoire 1992-1993 En faisant libérer, le 31 juillet 1992, par une loi d'amnistie, le leader de l'opposition, Laurent Gbagbo, président du groupe parlementaire du Front populaire ivoirien (FPI), et près d'une centaine de démocrates dont René Dégni Ségui, le dirigeant de la Ligue ivoirienne des droits de l'homme (LIDHO), le président Félix Houphouët-Boigny, absent du pays de février à juin 1992, a sorti son régime de l'impasse dans laquelle il s'était enfermé en les condamnant lourdement suite à la manifestation du 18 février 1992. La vive réprobation suscitée à l'étranger par ces procès arbitraires avait eu raison de la compréhension des bailleurs de fonds, d'ordinaire prodigues envers un pays financièrement asphyxié.

Les négociations avec le FMI (Fonds monétaire international) avaient été suspendues en juin 1992 (elles ont repris en septembre).

De plus, cette amnistie a libéré la haute hiérarchie militaire d'éventuelles poursuites liées aux exactions commises en mai 1991 sur le campus d'AbidjanYopougon et dont elle avait été reconnue coupable par une commission officielle d'enquête qui avait alors reçu l'aval du chef de l'État. Le FPI, après avoir réclamé, en août 1992, le départ du Premier ministre Alassane Ouattara et la formation d'un gouvernement de transition, a organisé sa première convention nationale (en décembre) sur le thème d'élections libres et transparentes en 1995 et a mené une intense activité diplomatique marquée notamment par son admission à l'Internationale socialiste. En n'écartant pas l'hypothèse de sa candidature à la présidence en 1995, le Premier ministre a imprudemment contrarié l'ambition du dauphin constitutionnel, Henri Konan Bédié, président de l'Assemblée nationale.

En mars 1993, les députés du Parti démocratique de Côte-d'Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), ancien parti unique, ont demandé de surseoir aux privatisations chères au Premier ministre, reprenant certaines critiques de l'opposition.

Le groupe français Bouygues a souhaité adjoindre à son contrôle de l'eau, et de l'électricité, celui des télécommunications, il s'est assuré avec Électricité de France (EDF), en décembre 1992, l'exploitation à venir du gisement de gaz off-shore Foxtrot (15,6 milliards de m³).

Cette rivalité Bédié/Ouattara s'est.... »

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