Côte d'Ivoire 1994-1995 Achevant le mandat de Félix Houphouët-Boigny, officiellement disparu le 7 décembre 1993, l'ancien président de l'Assemblée nationale,...
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Côte d'Ivoire 1994-1995
Achevant le mandat de Félix Houphouët-Boigny, officiellement disparu le 7 décembre 1993, l'ancien
président de l'Assemblée nationale, Henri Konan Bédié, à la tête de l'ancien parti unique, le Parti
démocratique de Côte d'Ivoire - Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), s'est engagé, dès
1994, dans la bataille des élections générales fixées à octobre-décembre 1995.
En mal de légitimité, il a
suscité la création de sections du Cercle national Bédié (CNB), ressuscitant ainsi un culte maladroit de la
personnalité, et a voulu se réconcilier avec les victimes de son prédécesseur, notamment les Guébié de la
région de Gagnoa, où des massacres firent quelque 4 000 morts en 1970.
Le président Bédié a cependant dû compter avec la défection de l'ancien courant rénovateur du PDCI de
Djény Kobéna, qui s'est constitué en parti en juin 1994, le Rassemblement des républicains (RDR).
Cette
formation a disposé, à partir de novembre 1994, d'un groupe parlementaire et a bénéficié de la
sympathie du rival malheureux - il a été écarté du pouvoir à la mort de F.
Houphouët-Boigny - de H.K.
Bédié, l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, devenu directeur adjoint du FMI et candidat possible
à la magistrature suprême.
Secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le député Laurent Gbagbo, candidat à la
présidentielle de 1995 comme il le fut à celle de 1990 face à F.
Houphouët-Boigny, a proposé, dès
novembre 1994, la constitution d'un Front républicain (FR).
Ce dernier a été fondé le 5 avril 1995 pour
exiger des élections transparentes et réaliser l'alternance au pouvoir, réunissant le FPI, membre de
l'Internationale socialiste, le RDR (centriste) et l'Union des forces démocratiques (UFD, regroupant six
petites formations).
Cette union a été favorisée par l'autoritarisme du régime de H.
K.
Bédié, lequel a
entrepris d'assurer sa reconduction par un recensement et un code électoral contestables, par une
répression maladroite des journalistes et par l'exclusion de l'opposition des médias officiels.
La marche du
FR, organisée....
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