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Côte-d'Ivoire 2001-2002 Vers la paix sociale ? Après plusieurs reports, le Forum de réconciliation nationale a clôturé ses travaux le...

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« Côte-d'Ivoire 2001-2002 Vers la paix sociale ? Après plusieurs reports, le Forum de réconciliation nationale a clôturé ses travaux le 18 décembre 2001 à Abidjan.

Ouvert le 9 octobre, outre les plus de 750 représentants du monde politique et de la société civile, il a réuni surtout les quatre principaux protagonistes de la crise ivoirienne : le président Laurent Gbagbo, son prédécesseur Henri Konan Bédié (rentré au pays le 15 octobre 2001 après 22 mois d'exil à Paris), le général putschiste Robert Gueï (qui a créé le 25 février 2001 son propre parti, l'Union pour la démocratie et la paix en Côte-d'Ivoire - UDPCI) et l'ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara (dont le rejet de la candidature aux élections présidentielle et législatives de 2000 pour «nationalité douteuse» avait conduit la Côte-d'Ivoire au bord de la guerre civile). Dans un souci d'apaisement, le Forum a préconisé de voter une loi d'amnistie pour tous les auteurs de crimes et délits qui auront fait acte de repentance, condamné les coups d'État et toute forme non légale d'accession au pouvoir, recommandé à la justice la réouverture du dossier du charnier de Yopougon, cette banlieue populaire d'Abidjan où 57 corps ont été découverts en octobre 2000 après l'élection de L. Gbagbo (le bilan officiel faisait état de 303 victimes).

Il a également demandé l'acceptation des résultats des législatives et de la présidentielle de 2000 toujours contestés par A.

Ouattara, et d'harmoniser certaines dispositions de la Constitution d'août 2000 sous l'égide d'un comité de juristes.

Par ailleurs, il a reconnu la nationalité ivoirienne d'A.

Ouattara et a suggéré la formation d'un gouvernement d'union nationale élargi à toutes les sensibilités politiques significatives.

Pour consolider les acquis du Forum et établir un calendrier de suivi, les quatre «frères ennemis» de la crise se sont retrouvés les 22 et 23 janvier 2002 à Yamoussoukro. Cependant, malgré d'incontestables avancées du Forum, la question de l'éligibilité d'A.

Ouattara aux hautes fonctions de l'État a continué d'alimenter le débat, amplifié par des rumeurs entourant la mission relative à la modernisation de l'état civil confiée à l'Office national d'identification (ses travaux ont démarré le 11 juin 2002).

Dans le même temps, la loi foncière rurale, promulguée en décembre 1998, ne cessait de rencontrer des difficultés d'application, en dépit de la mise en place d'une commission idoine en décembre 2001. Cela n'a pas empêché les états-majors des différents partis de se mettre en ordre de bataille en vue des élections des conseils généraux et des conseils de district (chargés de gérer respectivement les régions et les départements) du 7 juillet 2002.

Ces élections locales, pour lesquelles la Commission électorale indépendante avait placé très haut la barre d'éligibilité des candidats, apparaissaient d'une importance capitale pour les partis désireux de jauger leur poids sur le terrain.

À l'issue du scrutin, le parti de L. Gbagbo a remporté 19 départements sur 58, le PDCI (Parti démocratique de Côte-d'Ivoire, ancien parti unique) 18, celui d'A.

Ouattara 10, suivi des indépendants avec.... »

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