Côte-d'Ivoire 2004-2005 Accès au bilan annuel le plus récent Un État milicien ? En 2004-2005, le pays a connu des...
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Côte-d'Ivoire 2004-2005
Accès au bilan annuel le plus récent
Un État milicien ?
En 2004-2005, le pays a connu des événements majeurs mais qui n’ont guère fait évoluer la situation sur
le fond.
Le pays demeurait divisé en deux, entre un Sud contrôlé par le gouvernement et un Nord occupé
par la rébellion qui a éclaté le 19 septembre 2002.
En dépit des multiples accords signés entre les parties
(Lomé, octobre 2002 ; Linas-Marcoussis, janvier 2003 ; Accra, mars 2003), la situation restait
extrêmement fragile, dans l’attente de l'élection présidentielle prévue pour octobre 2005.
À la suite des violences (manifestation de l’opposition du 25 mars 2004 violemment réprimée par le
pouvoir) et des blocages politiques du premier semestre 2004 (sortie du gouvernement d’union nationale
des partis d’opposition), l’été semblait ouvrir la voie à une normalisation de la situation.
Fin juin, les
opposants rassemblés dans le « G7 » reprenaient langue avec le président Laurent Gbagbo et, le 30
juillet, de nouveaux accords (les troisièmes) étaient signés à Accra, engageant les parties à mettre en
œuvre les dispositions prévues par la « feuille de route » de Marcoussis.
En août, l’optimisme était de
mise.
Mais, faisant le constat que les Forces nouvelles (FN, ex-rebelles) refusaient de s’engager dans le
désarmement, le pouvoir se préparait à une reprise de la guerre.
Les 4 et 5 novembre 2004, les forces
loyalistes lançaient l’opération Dignité, en menant des offensives aériennes sur les positions rebelles.
À
Abidjan, au même moment, les sièges des partis d’opposition et de certains journaux étaient également
dévastés.
Le 6 novembre, lors d’une attaque aérienne sur Bouaké, neuf soldats français de l’opération
Licorne étaient tués, sans que l’on puisse déterminer avec exactitude les motifs de cette attaque.
Sans
même consulter le Conseil de sécurité de l’ONU, Paris détruisit la totalité de la flotte aérienne ivoirienne.
Simultanément, des groupes de « jeunes patriotes » descendaient dans la rue, suivis de centaines de
milliers de manifestants.
Une « chasse aux Français » débutait qui allait conduire au déploiement des
troupes de l’opération Licorne dans la capitale économique et à l’évacuation des ressortissants.
Durant
ces événements, les militaires français ouvrirent le feu sur la foule, faisant des dizaines de victimes et des
centaines de blessés.
Saisie par la France, l’ONU prit une nouvelle résolution, prévoyant l’application de
sanctions radicales : embargo sur les armes, gel des avoirs, interdiction de voyager pour certains acteurs
responsables des blocages politiques, etc.
Mais cette détermination nouvelle fut suspendue à l’issue des
négociations entamées sous l’égide de l’Afrique du Sud.
L’Union africaine (UA) a chargé le président....
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