Crises politiques, rumeurs de coup d’État, catastrophes naturelles et humaines, économie affaiblie, assassinats de leaders populaires, les Philippines ont connu...
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Crises politiques, rumeurs de coup d’État, catastrophes naturelles et humaines,
économie affaiblie, assassinats de leaders populaires, les Philippines ont connu
des années difficiles.
Plongée dans la tourmente politique depuis le milieu de
l’année 2005, la présidente Gloria Macapagal Arroyo s’est accrochée au pouvoir
alors que son navire prenait l’eau de toutes parts.
Deux ans seulement depuis
son élection controversée de mai 2004, plus d’un s’est demandé si le régime
pourrait tenir jusqu’à la mi-mandat (2007).
En juin 2005, G.
Macapagal Arroyo a dû reconnaître publiquement avoir communiqué
avec un haut responsable de la Commission électorale pour s’assurer de son
avance, lors du dépouillement des scrutins en mai 2004.
En septembre, elle a
survécu de peu à une procédure de destitution initiée par des membres de
l’opposition au Congrès.
En févier 2006, elle a proclamé par décret présidentiel
l’instauration de l’état d’urgence, au moment où se préparaient d’imposantes
manifestations pour célébrer les 20 ans de l’émeute populaire d’EDSA, diminutif
de l'avenue Epifanio de los Santos où s’étaient réunies plus d’un million de
personnes pour appuyer un putsch militaire qui avait mis fin à la dictature de
Ferdinand Marcos.
Accusant une section des forces armées de vouloir fomenter un
coup d’État, les autorités philippines ont arrêté trois dirigeants militaires,
interdit les manifestations prévues, fermé un journal quotidien.
L’anniversaire
a tourné à la résistance citoyenne.
Les pressions exercées sur l'administration
Macapagal pour exiger la levée du décret présidentiel allaient venir de toutes
parts : des alliés traditionnels, des ex-présidents, des membres influents de
l’Église catholique et de la société civile et encore de certains États de la
communauté internationale.
La semaine suivante, l’état d’urgence a été levé, la
présidente déclarant que l’ordre et le calme étaient revenus.
Depuis, les
rumeurs de putsch ont persisté, la dernière à l’occasion des célébrations du 1er
Mai.
Bien que ces rumeurs n’aient pas été confirmées, il n’en restait pas moins
que le régime devenu funambule marchait sur un fil s’amincissant de jour en
jour.
Il est vrai que 2006 s’est avéré une année difficile.
Début février, 74
personnes ont été piétinées et tuées lors d’une bousculade à l’occasion de la
remise des billets de participation à une émission télévisée de jeux.
Dans ce
pays, 40 % de la population (environ 32 millions d’habitants) vivait encore avec
moins de 2 dollars par jour, les jeux télévisés, les loteries et autres
exutoires fascinant ceux qui n’ont pu, comme près de 4 500 Philippins
quotidiennement, quitter le pays pour travailler à l’étranger.
La semaine
suivante, le 17 février, un village entier a disparu, près de 1 250 personnes
mourant ensevelies sous des tonnes de boues, suite à un gigantesque glissement
de terrain.
Situé à flanc de montagne sur l’île de Leyte, au centre de
l’archipel,....
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