Croatie 1992-1993 Ce n'était plus, en 1992-1993, la guerre ouverte, mais la paix était encore loin même si la vie...
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Croatie 1992-1993
Ce n'était plus, en 1992-1993, la guerre ouverte, mais la paix était encore loin même si la vie était
retournée à la normale pour la plus grande partie des 4,7 millions de Croates du pays.
La Croatie, dont
l'indépendance a été reconnue parla Communauté européenne (CE)le 15 janvier 1992, est restée dans
une situation difficile avec un quart de son territoire occupé par les forces serbes de la République
autoproclamée de Krajina où ont été envoyés quelque 14 000 "casques bleus" dans le cadre de la
Forpronu (Force de protection des Nations unies) pour garantir le fragile cessez-le-feu du 3 janvier 1992
et la mise en oeuvre du plan Vance.
Ce dernier prévoyait le désarmement des milices serbes, la mise sous
contrôle de leurs armes lourdes et le retour des 252 000 réfugiés croates dans leurs foyers.
Le président Franjo Tudjman a régulièrement soufflé le chaud et le froid, rappelant que son pays ne
pouvait accepter longtemps une telle situation qui "empêchait la normalisation économique" d'un pays
toujours virtuellement coupé en deux sur la côte dalmate.
Le 22 janvier 1993, les forces croates
profondément réorganisées depuis un an, lançaient une offensive limitée pour reconquérir le détroit de
Malsenica et le barrage de Peruca, dans l'arrière-pays de Zadar, deux objectifs économiques vitaux.
Il
s'agissait aussi de rappeler à la communauté internationale et aux Serbes de la Krajina la détermination
de Zagreb à ne pas accepter le fait accompli de l'occupation.
Deux mois plus tard, le gouvernement
acceptait de prolonger le mandat de la Forpronu jusqu'en juin, laissant toujours planer la menace d'une
reprise de la guerre ouverte si les "casques bleus" limitaient leur rôle à celui d'une force d'interposition
gelant les lignes de front.
De difficiles tractations avec les Serbes de la Krajina ont commencé sous l'égide
de l'ONU.
Le gouvernement croate a offert aux régions - peuplées en majorité de Serbes avant la guerre
déjà -, un large statut d'autonomie mais exigeait de rétablir sa pleine souveraineté sur l'ensemble de son
territoire, notamment dans les zones occupées de la riche Slavonie orientale comme Vukovar dont la
population était à majorité croate et de la Krajina de Knin (sud de la Croatie).
Premier scrutin depuis l'indépendance, les présidentielles....
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