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Cuba 1989-1990 Le 13 juillet 1989, le général Arnaldo Ochoa - ancien chef de la mission militaire cubaine en Angola...

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« Cuba 1989-1990 Le 13 juillet 1989, le général Arnaldo Ochoa - ancien chef de la mission militaire cubaine en Angola - et trois officiers du ministère de l'Intérieur étaient fusillés, et deux ministres étaient condamnés à vingt ans de prison.

Les accusations portaient sur le trafic de drogue et la corruption, mais c'était aussi l'occasion de désigner des "boucs émissaires", voire d'éliminer des "comploteurs" favorables à une perestroïka (restructuration) que Fidel Castro, chef de l'État, veut considérer comme "une réponse soviétique à un problème soviétique".

La purge s'est étendue aux sommets de l'État et de l'armée. La situation économique et les bouleversements en Europe de l'Est ont placé le régime sur la défensive. 84% du commerce cubain s'est effectué, en 1989, avec le CAEM (Conseil d'assistance économique mutuelle, ou COMECON), dont plus de 70% avec la seule URSS qui fournit une aide annuelle de 6 milliards de dollars, la totalité du combustible et les principales sources de devises (achat de sucre audessus des cours mondiaux, vente de pétrole au-dessous du prix du marché sur lequel il est ensuite revendu).

Or les pays de l'Europe de l'Est, souhaitant négocier leurs produits contre des devises fortes, ont commencé à réduire leurs livraisons tandis que les médias soviétiques ont dénoncé la gabegie cubaine, l'entêtement à vouloir "défendre tout seul les grands principes du socialisme" et jusqu'à la dette envers l'URSS (chiffrée à 15 milliards de roubles).

Certes, Moscou n'a pas lâché Cuba.

Le 17 avril 1990, un accord commercial exceptionnel a prévu une augmentation des échanges de 8,7% en 1990, La Havane exportant même pour la première fois des médicaments et des équipements médicaux de haute technologie.

Par ailleurs, en 1989, l'URSS lui a livré des Mig-29, ses avions de combat les plus sophistiqués.

Mais F.

Castro se préparait à un retrait soviétique feutré et progressif (déjà le prix du pain a augmenté de 30% au cours de l'hiver 1989 à la suite d'une réduction des approvisionnements en blé). Cuba a diversifié ses partenaires (Chine notamment) et s'est préparé à une "période spéciale en temps de paix", c'est-à-dire une économie de crise caractérisé par la priorité donnée aux productions alimentaires et aux activités génératrices de devises (nickel, tourisme), tandis que les crédits pour l'éducation et la santé stagnaient. Le 16 février 1990, F.

Castro a annoncé des réformes économiques et politiques qui devraient entrer en vigueur lors du IVe congrès du Parti communiste (PC) en 1991, prévoyant notamment l'accroissement du rôle des assemblées.... »

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