Cuba 2000-2001 Durcissement des relations avec les États-Unis L'élection controversée de George W. Bush fin 2000 et la mise en...
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Cuba 2000-2001
Durcissement des relations avec les États-Unis
L'élection controversée de George W.
Bush fin 2000 et la mise en place d'une nouvelle administration,
républicaine, ont marqué un nouveau durcissement des relations entre les États-Unis et Cuba.
La
commission des Relations extérieures du Sénat américain s'était prononcée en avril 2000 en faveur d'un
allégement des sanctions économiques concernant l'exportation de produits alimentaires et de
médicaments vers l'île.
Cette proposition a été battue en brèche par le lobbying de la Fondation nationale
cubano-américaine (FNCA) et des élus républicains de l'État de Floride, dont le gouverneur, Jeb Bush, est
le frère du président.
L'influence de la FNCA - organisation regroupant les catégories les plus extrémistes
de l'exil - est apparue particulièrement nette au sein de la nouvelle administration ; le secrétaire d'État au
Logement et à l'Urbanisme, Mel Martinez, et le secrétaire aux Affaires latino-américaines, Otto Reich,
étant d'anciens dirigeants de ce mouvement.
La condamnation de La Havane par la Commission des droits de l'homme de l'ONU en avril 2001 par 22
voix contre 20, l'exclusion de Cuba des négociations pour la formation d'une Zone de libre-échange des
Amériques (ZLEA) en 2005, au motif que son régime serait le seul dans l'hémisphère occidental à n'être
pas démocratique, rendaient peu probable un assouplissement de l'embargo.
D'autant que des élections à
mi-mandat (mid term) étaient prévues fin 2002 : l'importance de la Floride, confirmée par l'élection de G.
W.
Bush, ne devait pas inciter celui-ci à heurter un électorat cubano-américain majoritairement
républicain.
Des voix contradictoires se sont pourtant fait entendre au Congrès américain, le seul depuis 1996 à
pouvoir impulser un changement de politique envers Cuba, les milieux d'affaires souhaitant pénétrer sur
un marché de 11 millions d'habitants, à 200 km des côtes américaines et dont l'accès leur est interdit au
profit des firmes européennes.
Ces dernières pourraient être menacées si G.
W.
Bush décidait d'appliquer
les clauses du chapitre III de la loi Helms-Burton que l'ex-président Clinton avait régulièrement
suspendues.
Adoptée en 1996, cette loi menace de sanctions les entreprises étrangères voulant investir à
Cuba dans des propriétés dont les Américains ont été dépossédés au début de la Révolution.
Sa
suspension a finalement été reconduite pour six mois à la mi-juillet 2001.
Sur le plan intérieur, le taux de croissance cubain a été estimé à 4 % pour 2001, un taux inférieur aux
prévisions, dû aux fortes contraintes financières liées à la détérioration des termes de l'échange après
l'augmentation du prix du pétrole.
Toutefois, les prévisions tablaient sur plus de 5 % pour 2002.
La
récolte de sucre en 2001 (3,6 millions de tonnes) a été inférieure à celle de 2000, une....
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