Cuba 2003-2004 Tensions avec l’UE et durcissement intérieur Amorcé en 2003 après une période très difficile, un nouveau cycle de...
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Cuba 2003-2004
Tensions avec l’UE et durcissement intérieur
Amorcé en 2003 après une période très difficile, un nouveau cycle de croissance a semblé se dessiner
pour l’économie cubaine.
Après une chute consécutive aux troubles internationaux, l’activité touristique a
redémarré en 2004.
Par ailleurs, la hausse des prix du pétrole a poussé le gouvernement à accroître les
investissements dans l’industrie pétrolière : la production nationale pourrait atteindre 4,6 millions de
tonnes en 2004 et satisfaire ainsi la moitié des besoins énergétiques du pays.
Selon le Financial Times
(1er juillet 2004), la compagnie pétrolière espagnole Repsol s'est engagée dans la prospection d'un
champ pétrolifère jugé très prometteur dans les eaux territoirales cubaines.
La hausse des cours du nickel
a profité à l’économie cubaine.
Cuba, 5e producteur mondial, cherchait à moderniser ses installations
pour augmenter ses capacités de production.
La chute des cours mondiaux du sucre, le manque d’engrais, l’insuffisance des investissements et les
destructions causées par les cyclones expliquent les rendements très bas et la chute de la production de
sucre depuis la disparition du CAEM (Conseil d’assistance économique mutuelle, encore appelé Comecon).
La restructuration sucrière – qui a entraîné la fermeture de la moitié des centrales – s’est poursuivie sans
avoir les effets escomptés ; la zafra (récolte) devait être de 2,3 millions de tonnes en 2004, contre les 2,6
millions de tonnes attendus.
Les investissements étrangers ont fortement diminué entre 2001 et 2003 et
la situation financière restait préoccupante.
En juillet 2003, les autorités ont instauré un contrôle des
changes sur les entreprises cubaines.
Le rôle de la banque centrale s’est renforcé.
À la veille d’une élection présidentielle (novembre 2004) plus délicate que prévu, l’administration Bush a
durci sa position sous la pression des dirigeants cubano-américains de Floride.
Alors que les subventions
à la dissidence ont augmenté de 35 millions de dollars, le montant des transferts de fonds des émigrés
(remesas) autorisés a diminué, étant désormais limités aux parents, enfants, frères et sœurs.
Désormais,
les Cubains résidant aux États-Unis n’allaient pouvoir se rendre dans leur pays d’origine qu’une fois tous
les trois ans.
Enfin, des mesures de rétorsion ont été prévues contre les entreprises cubaines organisant
les voyages des citoyens américains sur l’île et les bateaux qui s’y rendraient illégalement.
Ces mesures
ont divisé l'exil cubain de Floride et elles ont été jugées «contre-productives» par les dissidents intérieurs.
Toutefois, à Washington, un clivage politique très net séparait ceux qui, à la Maison-Blanche et parmi
certains cercles républicains, voulaient renforcer l’embargo pour accélérer la chute du régime et les
grandes firmes de l’agroalimentaire dont le lobby au Congrès est devenu très efficace, souhaitant, en
s’implantant sur le plus important marché des Caraïbes, préparer l’avenir en ne laissant pas les
entreprises européennes....
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