Cuba 2004-2005 Accès au bilan annuel le plus récent De nouvelles marges de manœuvre La fin de la dollarisation intervenue...
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Cuba 2004-2005
Accès au bilan annuel le plus récent
De nouvelles marges de manœuvre
La fin de la dollarisation intervenue en novembre 2004 a mis un terme à la circulation du dollar dont le
règne aura duré onze ans.
Il a été remplacé par le peso convertible (CUC).
Celui-ci, qui s’échange au taux
de un pour un avec le dollar pour les transactions en espèces, n’est pas convertible à l’étranger.
L’autre
peso, utilisé comme monnaie courante (notamment pour les salaires), s’échange au taux de 24 pesos.
La
dualité du système monétaire avait provoqué de nombreuses tensions sociales et ses conséquences
économiques étaient jugées globalement négatives.
Les mesures prises ont permis au gouvernement de
récupérer une partie de l’épargne en dollars thésaurisée par certains secteurs de la population dans un
contexte de grave pénurie de devises.
L’amélioration de la situation économique a quant à elle en partie tenu aux bons résultats du tourisme et
aux cours élevés du nickel.
En revanche, la récolte sucrière (zafra) 2004-2005 a encore diminué (à peine
plus d’un million de tonnes), illustrant la crise de l’économie sucrière qui a été la principale richesse de
l’île pendant des siècles.
La reconversion des terres à canne au profit de cultures vivrières, de productions
animales et de productions d’agrumes est engagée.
La dé-dollarisation de l’économie s’est accompagnée d’une recentralisation, les entreprises et les banques
étant désormais soumises à un contrôle accru.
Elles devront pour leurs opérations financières obtenir
l’accord d’un Comité d’approbation des devises, seul habilité à autoriser leurs opérations.
Le nombre des
entreprises mixtes a fortement diminué (313 fin 2004) et l’activité des zones franches a également baissé.
Les relations commerciales avec l’Union européenne (UE) ont fléchi alors même que, malgré l’embargo,
les exportations agroalimentaires des États-Unis vers l’île augmentaient encore.
L’axe Caracas-La Havane est devenu une réalité : la coopération avec le Vénézuela s’est développée sur
le plan commercial, politique et diplomatique.
La mise en œuvre de l’Alternative bolivarienne pour les
Amériques (ALBA) vise à faire progresser l’intégration régionale.
Ce projet stratégique se déploie dans de
nombreux domaines, en premier lieu le pétrole.
Outre la fourniture à Cuba d’environ 80 000 barils par
jour à des conditions préférentielles, plusieurs accords complémentaires ont été signés concernant en
particulier la modernisation de la raffinerie de Cienfuegos dans une perspective de développement
caribéen voire latino-américain.
En retour, 45 000 médecins et professionnels de santé cubains sont mis à
la disposition du Vénézuela et des programmes de formation....
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