Culte Un culte est l'hommage rendu à une créature jugée divine. Le mot désigne également l'ensemble des cérémonies par lesquelles...
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Culte
Un culte est l'hommage rendu à une créature jugée
divine.
Le mot désigne également l'ensemble des cérémonies par lesquelles on rend cet hommage.
Les Grecs pratiquaient l'anthropomorphisme: ils se représentaient les dieux sous forme humaine mais, tout en
leur prêtant les passions et les faiblesses des hommes, ils
les croyaient immortels.
Les aventures de ces dieux
constituent la mythologie.
Une assimilation se produisit,
ensuite, entre les dieux grecs et certaines divinités romaines.
Il y eut évolution, chez les anciens, du sentiment religieux: lié au foyer, à l'origine de la famille et de la cité,
dans les débuts, il donna naissance, grâce à la riche
imagination des Grecs, à la mythologie classique qui se
voulait somme toute rassurante puisque les dieux étaient
à l'image de l'homme.
Mais les Grecs, puis les Romains,
accueillirent également des croyances étrangères: la dernière en date, le christianisme, finit par s'imposer.
On doit donc s'intéresser aux cultes antiques dans une
perspective historique.
Quels que soient les lieux où ils
s'exercent, ceux qui les pratiquent, et les cérémonies dont
ils sont l'occasion, ils reflètent une inquiétude qui, d'abord
instinctive et physique, s'affirma progressivement métaphysique.
Evolution historique
Les anciens considéraient la mort non pas comme
une fin en soi mais comme un changement de vie : les
morts continuaient à vivre sous la terre.
On associait
donc naturellement le culte des morts au culte du
foyer, fondement, noyau initial de la famille comme de
la cité.
De la maison, la pratique religieuse est ensuite
passée au temple : mais elle était née dans la famille et
elle se propagea d'abord par la génération, chaque père
la transmettant à son fils.
L'homme honora donc ses ancêtres et il imagina des
protecteurs à son foyer (voir à Pénates).
Mais,
confronté à une nature parfois hostile et qu'il ne
comprenait pas, il divinisa encore les agents physiques
dont il dépendait.
Ainsi la religion des anciens se caractérisait à la fois
par l'infinie variété des croyances (particulières à chaque individu, à chaque famille, à chaque cité, ce qui
explique le grand nombre des dieux) et par l'absence
de doctrine ou de morale spécifique.
Elle consistait
surtout en un ensemble de pratiques.
Puis certaines divinités s'imposèrent et elles eurent,
dans toutes les cités grecques, un culte dont les rites
furent partout les mêmes (ce qui n'excluait pas, bien
entendu, des divinités spécifiques à chaque ville).
La
religion fut alors un lien entre les Grecs.
Elle fut également le fondement de la cité pour les
Romains: les patriciens (l'aristocratie, composée des
premières familles installées à Rome), d'abord seuls,
pratiquèrent les cultes domestiques, honorant le Premier ancêtre, ou fondateur de la gens (voir à Clientèle)
à laquelle ils appartenaient, et les Mânes, cependant
que les plébéiens (le peuple) se contentaient de cultes
populaires, généralement agraires.
L'Etat ayant son
foyer, comme une famille patricienne, des cultes publics s'instituèrent en l'honneur de ses dieux Lares (Romulus et Rémus) et de ses Pénates.
Mais les premiers
Romains adorèrent aussi des forces ou « numina », présentes dans la nature et dans l'homme, qu'ils croyaient
indispensable de se concilier dans certaines circonstances: ainsi, l'agriculteur s'adressait à Vervactor pour un
premier défrichement ou à Sator pour l'ensemencement.
Pendant longtemps, ces « numina » n'eurent pas
de représentation concrète.
Puis, certaines divinités
prenant une importance particulière, on les évoqua
sous la forme d'un attribut symbolique.
Par exemple,
Mars, dieu de la guerre, était figuré par une lance.
Sous la république, ces dieux furent assimilés aux divinités semblables de la mythologie grecque: leur personnalité devint ainsi plus riche et leur représentation
anthropomorphe se précisa.
On leur éleva des statues.
Les cultes domestiques s'élargirent aux plébéiens.
En
outre, les Romains adoptèrent, avec leurs cultes, certains dieux des pays conquis.
Plus tard, sous l'influence notamment de la philosophie épicurienne, selon laquelle les dieux ne s'occupaient pas des hommes, les cultes traditionnels furent
négligés.
Auguste (le nom « Augustus » que prit Octave
quand il devint empereur, en 27 avant J.-C., tiré du
vocabulaire religieux, s'appliquait jusqu'alors aux temples consacrés) les rétablit.
Il fut d'ailleurs lui-même
rangé au nombre des dieux par décret sénatorial après
sa mort.
Le culte impérial qui fut alors inauguré allait
désormais devenir un lien puissant entre l'empereur et
ses sujets.
Les cultes orientaux n'en connurent pas moins une
vogue grandissante, notamment celui de Mithra, dieu
perse du ciel, de la terre et des morts.
Ce culte s'opposa longtemps au christianisme qui fut d'abord, lui
aussi, à Rome, une religion orientale (Jésus était né en
Judée, sous Auguste).
Le christianisme se répandit rapidement dans l'empire, séduisant, comme il était naturel, les esclaves et les pauvres, mais aussi des élites,
sensibles à la vertu qu'il impliquait.
Malgré les persécutions (la première eut lieu en 64 sous Néron, qui accusa
les chrétiens d'avoir incendié Rome), le christianisme
s'affirma progressivement dans toutes les classes de la
société.
Par l'édit de Milan, en 313 de notre ère, l'empereur Constantin (qui devait se faire baptiser, du
reste, sur son lit de mort) reconnaissait à chacun la
liberté du culte de son choix.
Les cultes païens allaient
disparaître progressivement, avant d'être interdits en
382.
Le christianisme était alors devenu la religion officielle de l'Etat romain.
Lieux du culte
En Grèce, il y avait des autels - simples élévations
du sol dans leur état premier - partout : dans les
habitations particulières, dans les palais et --dans les
temples.
Le temple était la maison du dieu, dont il
abritait la statue.
II était entouré d'une enceinte, souvent d'un bois sacré.
Il pouvait posséder des biens,
donc avoir des revenus, censés appartenir au dieu.
Des
sanctuaires étaient communs à tous les Grecs (à Délos,
à Delphes, à Eleusis, à Olympie, à Dodone et à Epidaure, pour les principaux).
Chez les Romains, le mot « templum » désigna
d'abord le champ d'observation rectangulaire qu'un
prêtre, l'augure, délimitait dans le ciel avec son bâton
pour regarder et interpréter le passage des oiseaux.
Puis le temple devint l'habitation du dieu :....
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