D ) après Polynésie françaÎse Septembre {999 • Dictée s 10 Gaspard, qui se promenait seul autour du village un...
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D ) après Polynésie françaÎse
Septembre {999
• Dictée
s
10
Gaspard, qui se promenait seul autour du village un soir après l'école,
fut surpris par un orage que personne n'avait vu venir, comme il
arrive souvent.
Il se réfugia sous un gros poirier dont deux maîtresses
branches étaient mortes.
La foudre tomba sur le poirier, et l'une de
ces branches, qui à elle seule avait l'importance d'un arbre de taille
moyenne, prit feu, et une rafale énorme l'emporta à cinquante pas
de là, juste sur le hangar qui abritait la pompe à incendie.
On retrouva Gaspard inanimé au pied de l'arbre.
Ses cheveux blonds
avaient roussi.
Ce fut la seule trace qu'il garda.
Il ne tarda pas à revenir à lui, et se montra tout à fait dispos une heure plus tard.
André DttôTEL, Le Pays où l'on n'arrive jamais,
Éditions Folio Junior Spécial, 1987.
ED Questions - Rédaction
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quoi vivre avec assez de liberté pour ne pas oublier de regarder le paysage.
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Avant de s'engager dans les Montagnes Bleues, Tomas Gomez s'arrêta
pour prendre de l'essence à la station isolée.
Tu te sens pas un peu perdu id, petit père? dit Tomas.
Le vieil homme essuyait le pare-brise de la camionnette.
Je ne me plains pas.
- Ça te plaît, Mars, petit père?
- Tu parles.
On y voit toujours du neuf.
Quand je me suis décidé à
venir l'an dernier, j'étais prêt à ne rien attendre, à ne rien demander,
à ne m'étonner de rien.
Il faut qu'on oublie la Terre et ce qui s'y passait.
Regarder autour de soi, ici, voir comme tout est différent.
Rien
que de surveiller le temps ici, ça me fait un sacré plaisir.
Le temps de
Mars.
On crève de chaud dans la journée, on gèle la nuit.
Et toutes
les fleurs différentes, et les pluies, c'est épatant.
Je suis venu sur Mars
pour me retirer et je voulais me retirer dans un endroit où tout était
différent.
Un ancêtre comme moi a besoin de changement.
Les jeunes
ne veulent pas causer avec lui, les autres vieux le rasent.
Alors, je me
suis dit: le mieux, c'est de trouver un coin où tout est si nouveau qu'il
n'y a qu'à ouvrir les yeux pour avoir du bon temps.
Et j'ai pris cette
station-service.
Si un de ces jours j'ai trop de boulot, j'irai m'installer
plus loin sur une vieille route moins passante où je gagnerai juste de
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T'as raison, vieux, dit Tomas, ses mains tannées posées sur le volant.
Il se sentait en forme.
Il venait de travailler dans l'une des nouvelles
colonies pendant dix jours d'affilée et maintenant il avait deux jours
de liberté et se rendait à une petite fête.
Rien ne peut plus m'étonner, dit le vieux.
Je regarde autour de moi.
Un genre d'expérience, quoi.
Si tu ne peux pas prendre Mars comme
elle est, autant retourner sur la Terre.
Tout est extraordinaire ici, le
sol, l'air, les canaux, les indigènes (j'en ai encore jamais vu, mais il
paraît qu'il y en a dans le coin), les horloges.
Même ma pendule
marche drôlement.
Même le Temps est extraordinaire ici.
Des fois, j'ai
l'impression d'être tout seul ici, seul sur cette sacrée planète.
J'en mettrais ma main à couper.
Des fois, je me sens comme un gamin de huit
ans, avec ma carcasse qui se ratatine et tout qui grandit autour de
moi.
Bon sang! c'est....
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