Dans ce pays qui n'avait connu depuis son indépendance en 1960 que le régime du parti unique ou le pouvoir...
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Dans ce pays qui n'avait connu depuis son indépendance en 1960 que le régime du
parti unique ou le pouvoir exclusif de l'armée, la consolidation de l'unité
nationale menacée par les revendications touarègues et le redressement d'une
économie exsangue après le "boom" de l'uranium ont été les préoccupations
majeures du président Mahamane Ousmane, élu démocratiquement en 1993 à l'issue
d'une transition difficile de dix-huit mois.
Le premier gouvernement de la IIIe République a immédiatement engagé des
pourparlers avec les Touarègues du Front de libération de l'Aïr et de l'Azawad
(FLAA), débouchant dès juin 1993 sur une trêve renouvelable de trois mois qui a
aussitôt été contestée par des mouvements dissidents.
La mise en place de la
Coordination de la résistance armée (CRA) a scellé, en octobre 1993, l'unité
retrouvée des mouvements touarègues, vivement hostiles à l'armée nigérienne
responsable de massacres (1990) restés impunis.
En février 1994, la CRA a soumis
son programme (notamment un gouvernement et une administration autonomes du
territoire revendiqué) aux autorités nigériennes qui l'ont jugé irrecevable.
Les
négociations ont été ajournées en avril sur fond de rivalités entre les
médiateurs (France, Algérie et Burkina Faso), puis ont repris discrètement en
France, au mois de juin.
La chute des revenus de l'uranium, finançant le budget national à hauteur de 8%
en 1993, contre 40% dans les années quatre-vingt, l'intense contrebande avec le
Nigéria et la forte dette intérieure obérant toute activité....
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