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Dans Émile ou De l'Éducation, en 1762, Impossible d'afficher l'image liée. Le fichier a peut-être été déplacé, renommé ou supprimé....

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« Dans Émile ou De l'Éducation, en 1762, Impossible d'afficher l'image liée.

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Vérifiez que la liaison pointe v ers le fichier et l'emplacement corrects. Jean-Jacques Rousseau condamne ainsi les Fables de La Fontaine : « On fait apprendre les Fables de La Fontaine à tous les enfants, et il n'y en a pas un seul qui les entende : quand ils les entendraient, ce serait encore pis.

Car la morale en est tellement mêlée et si disproportionnée à leur âge qu'elle les porterait plus au vice qu'à la vertu.

» Puis, après un commentaire linéaire railleur du « Corbeau et le renard », il poursuit : « Suivez les enfants apprenant leurs fables, et vous verrez, que quand ils sont en état d'en faire l'application, ils en sont presque toujours une contraire à l'intention de railleur [...] les enfants se moquent du corbeau, mais s'affectionnent tous au renard [...] ils prendront toujours le beau rôle, c'est le choix de l'amour-propre, c'est un choix très naturel.

» Partagez-vous ce jugement sévère de Rousseau, ou jugez-vous les Fables que vous connaissez selon d'autres critères que celui de moralité ? Fable : apologue.

Court récit qui illustre une morale. Reproches de Rousseau : • Arrière plan social, politique, philosophique de la fable qui dépasse l’enfant. • Leçons pessimistes. • Un langage parfois compliqué[1] et un message qui peut ne pas être compris.

Cf. L’exemple donné par Rousseau du « Corbeau et du renard ». • Pour Rousseau, pas utile de démontrer au jeune enfant tous les défauts des hommes. => Réflexions sérieuses dépassent en effet l’entendement des enfants.

Cf.

« la morale en est tellement mêlée et si disproportionnée à leur âge, qu'elle les porterait plus au vice qu'à la vertu ». => Pour Rousseau, les Fables ne sont pas destinées aux enfants.

Les fables sont-elles uniquement destinées aux adultes ? Les fables se réduisent-elles à leur morale ? I- Un genre a priori enfantin A- Un genre destiné aux enfants • Il est vrai que tous les enfants de France et de Navarre ont appris et récité au moins une fable de La Fontaine dans leur vie. • La Fontaine adresse d’ailleurs ses fables à un enfant, Louis de France, dit plus tard le Grand Dauphin, qui a alors 7 ans. • « Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons » : à la grande joie des plus petits, les fables font parler des animaux.

Mise en scène du monde animal : le lion, la belette, le singe, tous parlent, certains sont habillés et ils ressemblent aux hommes : univers de l’enfant. B- Un récit très agréable à lire • La Fontaine : importance accordée au récit.

(VS Ésope, pour qui le récit n’a qu’une fonction secondaire, d’illustration).

Chez La Fontaine, le récit (animé, vivant et pittoresque par la variété des temps employés) se développe considérablement par rapport à la morale, qui, loin de rester la seule finalité de la fable, en devient plutôt le prétexte. • La Fontaine : Alternance irrégulière de différents mètres (octosyllabes et alexandrins, par exemple), utilisant des effets complexes de rythmes, d’assonances et de rimes, La Fontaine se sert de toutes les ressources de la forme versifiée pour dynamiser le récit, lui donner l’allure naturelle d’un conte, à mi-chemin entre prose et poésie.

Ex : « Le chêne et le roseau » : les plantes parlent et tous les éléments naturels parlent aux enfants. Le chêne un jour dit au roseau : « Vous avez bien sujet d'accuser la nature ; Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ; Le moindre vent qui d'aventure Fait rider la face de l'eau, Vous oblige à baisser la tête. Alternances des octosyllabes et des alexandrins : rythme… C- Les pistes • Malgré le ton léger de la fable, au fil du texte, de nombreux éléments signalent au lecteur que le récit n’est pas si anodin : bien que l’on soit dans le monde animal, le système décrit ressemble fort à celui des hommes et à celui de la cour de Louis XIV : « le Prince, sa Province, les Prévôts, Messieurs les Courtisans, la Reine, le Roi ». Formules intrigantes, qui poussent à la réflexion : « Oh ! que de grands seigneurs, au Léopard semblables, N'ont que l'habit pour tous talents ! » Morale explicite de La Fontaine, ironie.

Allusion à la noblesse de nom : réalité du XVIIe siècle.

Mais en.... »

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