DANS LA GUEULE DU LOUP Fabian NEGRIN Editions du Rouergue 1ère année d'édition : Octobre 2006 Exposé de Sylvain Attention la diffusion est interdite.

« présent : une forêt dense et austère reprenant tous les tons de verts comme pour marquer la grande diversité des espèces végétales qui font de cette forêt une forêt dangereuse (tâche de sang), une forêt lointaine où toutes les rencontres deviennent possibles. Couleur rouge sang de la double page qui suit la couverture: le rouge du danger, le rouge du sang qui coule : très évocateur des événements à suivre et cela d’autant plus que le loup s’appelle Adolphe. Lecture de l’extrait : J’ai choisi le moment fort de l’histoire : le moment ou le loup arrive chez la grand mère pour la manger. Lecture : Je trouvai la petite maison et frappai. Toc, toc. Une petite fille, qui devait être la grand mère, ouvrit la porte.

Quelle déception ! Je vous jure que je n’avais vu créature plus affreuse, plus vieille et décatie. Et pour ne plus l’avoir sous les yeux je l’avalai tout cru. Peu après, la petite fille vêtue de rouge arriva, et elle frappa aussi à la porte.

Toc, toc.

Sans tarder, j’enfilai les vêtements de la mère-grand et me glissai dans le lit. " Bonjour ma petite fille. -Bonjour grand-mère.

Je t’ai apporté un miroir tout neuf.

" Et sur ces mots, elle l’accrocha au mur.

Mais que vit-elle, dans le miroir, au lieu de sa mère grand ? Mon horrifique et épouvantable gueule de loup.

Loin d’être effrayée, cependant , elle en fut tout émerveillée. " Qu’es-tu donc ? me demanda la petite fille.

De ma vie je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi beau que toi ! Serais-tu un ange ? " J’allais répondre quand, s’approchant, elle trébucha sur les savates de la grand-mère.

Elle me tomba dans la bouche et, avant que je n’aie pu faire quoi que ce fût, disparut dans mon estomac. O remords ! O désespoir ! J’avais à peine trouvé mon âme s œur que déjà la perdais.

D’un bond je m’enfuis au dehors hurler ma douleur à la lune.. »