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Dans la Préface de Ruy Blas, Hugo écrit que, « selon les spectateurs on attend du théâtre des sensations, des...

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« Dans la Préface de Ruy Blas, Hugo écrit que, « selon les spectateurs on attend du théâtre des sensations, des émotions, et des méditations ».

Donnez des exemples avec les livres Les Mains sales et Les Justes et d'autres oeuvres théâtrales. Aristote, La Poétique : « la représentation est mise en oeuvre par les personnages du drame et n'a pas recours à la narration; et, en représentant la pitié et la frayeur, elle réalise une épuration de ce genre d'émotions ». I- Théâtre et fonctions A- Les conditions de la représentation • Salle de théâtre => endroit fermé, moment à part, le temps de la représentation.

Salle dans le noire : personnes regroupées le temps du spectacle.

Moments ritualisés : les coups de bâton, les entractes… Molière : « Le théâtre n'est fait que pour être vu ». • Le théâtre est un moment particulier où le spectateur s’évade de son quotidien => il a choisi de se rendre au théâtre (il aurait pu lire la pièce seulement).

Théâtre, «pays de l’irréel » : monde de carton : décor ; éclairages, musiques, costumes...

tout est « artificiel » et entre dans des règles (alexandrins…), réalités scéniques… • Art de la représentation => spectacle qui a une particularité : doublé énonciation. ∆) La représentation théâtrale est un moment à part => spectacle qui veut toucher, émouvoir le spectateur. B- Fonctions de la tragédie • Pour Aristote, le spectateur qui va au théâtre doit ressentir terreur et pitié afin de se purger de ces sentiments => force du spectacle qui doit être extra-ordinaire.

[D’où le recours au tragique : sentiment que l’homme éprouve quand il prend conscience des forces (divines, politiques, sociales, morale) qui le dominent, l’écrasent malgré la résistance qu’il leur oppose.] => Les personnages sont victimes de forces qui les dépassent.

Les personnages sont prisonniers de leur destin.

Cf.

Phèdre qui, victime de Vénus, aime le fils de son mari. ∆) Dans la tragédie, tout est sous le signe de la fatalité, le dénouement est malheureux. La tragédie a pour but de faire naître la terreur et la pitié chez le spectateur. C- Fonction didactique de la comédie • Par ses comédies, Molière dénonce le ridicule d’une société.

Ex : critique des défauts des hommes et par exemple, l’aveuglement d’Orgon qui doit attendre de voir son cher ami caresser sa femme pour comprendre que ce dernier n’est pas le saint qu’il prétend être. Cf.

Tartuffe. • Molière : moraliste => reprend la devise d’Horace Castigat ridendo mores d’Horace – corriger les moeurs par le rire.

Ex : le spectateur rit de bon cœur devant Harpagon qui pleure devant la perte de sa cassette « mon pauvre argent ! Mon pauvre argent ! Mon cher ami ! On m'a privé de toi » mais pour Molière, il devrait aussi prendre conscience, s’il est avare, du ridicule de son comportement. ∆) Le théâtre est le vecteur d’émotions.

Le jeu des acteurs et le texte visent à toucher le spectateur.

=> On rit devant les grimaces d’Arnolphe déconfit apprenant qu’Agnès de l’aime pas ; on assiste à la mort si injuste d’Hyppolite. II- Émotions, sensations… A- Les tensions dramatiques • Théâtre : suspense, émotions… Cf.

dans Hernani dans la dernière scène : présence du poignard que récupère Dona Sol + poison + cri (Cf.

« DONA SOL, échevelée, et se dressant à demi sur son séant » : frayeurs…Suicide des deux amants => émotions… • Cf.

dans Les Justes : tensions => insoutenable attente où les personnages s'apprêtent à commettre l'acte qui justifie leur combat.

Kaliayev : « As-tu regardé des enfants ? Ce regard grave qu’ils ont parfois… Je n’ai jamais pu soutenir ce regard… » Incapable de lancer la bombe à cause de la présence imprévue des enfants.

« Je ne suis pas un lâche, je n’ai pas reculé.

Je ne les attendais pas.

» - Complications, complexité.

Après l »explosion (réussite) > Stepan : « Yanek a réussi ! Ô peuple ! Ô joie ! » / Dora fond en larmes.

« C’est nous qui l’avons tué ! C’est moi ! » B- L’anti-comédie et la comédie sérieuse • Certains auteurs ont utilisé la comédie comme anti-comédie : le comique, agressif ou burlesque, cherche à détruire toutes les valeurs humaines pour montrer l’absurdité du monde, tout en faisant éclater les catégories traditionnelles de la dramaturgie (personnages, action, etc.) Ex : Alfred Jarry, Ubu roi, 1896 : ce personnage sanguinaire est étrangement annonciateur des dictateurs du XXe siècle.

Ubu : évoquer son fameux « merdre », ses insultes, sa grossièreté, sa méchanceté amusants mais très grinçants… • Dom Juan est une comédie et pourtant, la pièce soulève de nombreuses questions : le héros (même s’il meurt puni) ne semble pas croire en Dieu, il fait l’éloge de l’hypocrisie, il refuse l’attachement du mariage… => cette pièce fait réfléchir ; la mort de Dom Juan laisse perplexe – bien que les fameux « Mes gages » de Sganarelle détournent l’attention du spectateur et le fassent sourire de nouveau. ∆) Entre rire et réflexion. C- Quand le comique devient tragique • Ex : La Folle de Chaillot : comédie loufoque, très originale qui met en scène des clochardes et des « mecs ».

L’étonnant personnage d’Aurélie parvient à transmettre le message très pessimiste : critique violente du capitalisme, dénonciation des affairistes dans leur infamie + satire qui dénonce.... »

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