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Dans la Revue des deux Mondes, en 1838, Gustave Planche écrivait, à propos de Ruy Blas, de Victor Hugo :...

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« Dans la Revue des deux Mondes, en 1838, Gustave Planche écrivait, à propos de Ruy Blas, de Victor Hugo : « Toute la pièce n'est qu'un puéril entassement de scènes impossibles.

Elle ne relève ni de la réalité historique, ni de la réalité humaine, ni de la poésie lyrique ».

Selon vous, d'après les drames romantiques que vous connaissez, ce jugement est-il justifié ? Dans la Revue des deux Mondes, en 1838, Gustave Planche écrivait, à propos de Ruy Blas, de Victor Hugo : « Toute la pièce n'est qu'un puéril entassement de scènes impossibles.

Elle ne relève ni de la réalité historique, ni de la réalité humaine, ni de la poésie lyrique ».

Selon vous, d'après les drames romantiques que vous connaissez, ce jugement est-il justifié ? Drame romantique > non respect de toutes les règles du théâtre classique.

Celui nuit-il aux pièces ? Rousseau : « La tragédie est si loin de nous, elle nous présente des êtres si gigantesques, si boursouflés, si chimériques que l'exemple de leurs vices n'est guère plus contagieux que celui de leurs vertus n'est utile ».

Qu’en pensez-vous ? Au XVIIIe siècle déjà, on commence à remettre en question les règles de la tragédie classique => règles trop rigides, manque de naturel, etc. Au XIXe siècle : Hugo et le drame romantique.

Cependant, des personnes préférant le théâtre classique critiquent ces drames nouveaux, ces drames romantiques.

Cf.

Planche qui n’aimait pas le nouveau mouvement qui se développait (romantisme). I- Le drame romantique Les romantiques ont reproché aux classiques l’artificialité et le manque de réalisme dans leurs pièces => ont écrit des drames.

Pour Vigny, le drame romantique « est vrai ». A- La préface de Cromwell et le rejet des règles classiques • Volonté des dramaturges de s’affranchir des règles traditionnelles, jugées trop contraignantes. => Le jeune Victor Hugo refuse les règles, les carcans du classicisme et prend pour modèle les pièces de Shakespeare.

Hugo : il faut mêler « le sublime et le grotesque.

Volonté de saisir l’évolution d’un personnage dans le temps, et non plus nécessairement analyser un caractère au moment d’une crise, comme le faisaient les classiques. => La dramaturgie romantique multiplie les personnages et les lieux, mêle le vers et la prose, le style haut et le style bas, le sublime et le grotesque, le beau et l’horrible (Préface de Cromwell). • Souci réalisme : on délaisse parfois le vers pour la prose et on privilégie le pittoresque et l’émotion.

Évoquer : Bataille d’Hernani et la victoire des jeunes romantiques (et donc du drame et des héros dorénavant romantiques). • Multiplication des intrigues => foisonnement. • Couleur locale (Cf.

toutes les didascalies => costumes, lieux, etc.). B- Le héros bon et brigand « Les personnages de l’ode sont des colosses : Adam, Caïn, Noé ; ceux de l’épopée sont des géants : Achille, Atrée, Oreste ; ceux du drame sont des hommes : Hamlet, Macbeth, Othello.

L’ode vit de l’idéal, l’épopée du grandiose, le drame du réel ». • Drame romantique : héros singuliers remplacent les personnages stéréotypés des XVIIe et XVIIIe siècles.

Hugo voulait rendre vrais ses personnages (pas que tragiques ou comiques). => Héros romantique : individu original.

Marginalité du héros romantique sociale (Ruy Blas est un laquais amoureux d’une reine)… • Le héros romantique est comme le spectateur bon et mauvais : on pense aux orgies de Lorenzo (qui lui valent le surnom péjoratif de Lorenzaccio), à sa vie malsaine.

Et pourtant, le fond de son cœur est pur.

Il a un idéal.

Hernani : héros courageux mais jaloux ! ∆) Le héros romantique ressemble plus au spectateur car il est plus complexe, moins stéréotypé, il peut être bon et mauvais : on pense aux orgies de Lorenzo (qui lui valent le surnom péjoratif de Lorenzaccio), à sa vie malsaine.

Et pourtant, le fond de son cœur est pur.

Il a un idéal.

Hernani : héros courageux mais jaloux ! II- Un personnage différent NB : le personnage de tragédie > sentiments « universels ».

VS le personnage romantique > intérêt dans sa complexité qui le rend différent. A- Mal être par rapport à son époque • Les romantiques, en réaction contre le rationalisme des Lumières, s’attachent à peindre des personnages, à parler de leurs émotions (le Moi n’est plus haïssable). => Conscience d'un destin à part, individualisme. Lyrisme romantique. • Les romantiques ont souvent imaginé la présence d'un héros paria, révolté, hypersensible et exalté.

Cf.

la haine de l'embourgeoisement, des vies étriquées que ressent Fantasio. Placé en porte-à-faux dans la hiérarchie sociale, il est déchiré entre l'idée qu'il se fait de lui-même et le rôle que la société lui réserve.

Cf.

Ruy Blas ou Fantasio. ∆) Le drame romantique ne représente pas la « réalité humaine » mais bien un personnage => intéressant aussi. B- Un destin original • Héros romantique : individu original.

Marginalité du héros romantique sociale (Ruy Blas est un laquais qui devient ministre, Fantasio est un bourgeois qui devient bouffon…). => Fantasio bouscule le destin au gré de ses envies, en revêtant l’habit de feu le bouffon de la Cour de Bavière...

Bourgeois rongé par l’oisiveté, Fantasio décide de devenir bouffon. Musset fait ici son plus beau pied de nez aux conventions !.... »

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