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Dans Les Mots, Sartre a écrit : « Longtemps j'ai pris ma plume pour une épée ». Pensez-vous que la...

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« Dans Les Mots, Sartre a écrit : « Longtemps j'ai pris ma plume pour une épée ».

Pensez-vous que la littérature soit une arme efficace pour défendre ses idées ? Vous utiliserez des genres et registres différents pour les exemples. Dans Les Mots, Sartre a écrit : « Longtemps j'ai pris ma plume pour une épée ».

Pensez-vous que la littérature soit une arme efficace pour défendre ses idées ? Vous utiliserez des genres et registres différents pour les exemples. Depuis très longtemps, les romanciers (Dickens, Rousseau, Zola…) mais aussi des poètes, des dramaturges utilisent leurs œuvres à des fins « sociale », en intervenant et/ou dénonçant certains abus de la société dans leurs écrits.

Comment la littérature peut-elle intervenir dans la société et argumenter ? Comment l’écrit peut-il toucher et faire évoluer la société ? Quels sont les outils littéraires, les genres que l’auteur peut utiliser afin d’être le plus persuasif possible ? La littérature a-t-elle la capacité d’intervenir dans le monde, dans les injustices du quotidien ? I- Les genres dédiés à l’argumentation A- Le dialogue Dialoguer, c'est tenter de convaincre, de persuader son interlocuteur (cf.

le dialogue chez Socrate) : cela est reproduit à l’écrit par l’auteur => lecteur amené à réfléchir et/ou à ce qu’il adhère à la thèse défendue.

Multiplicités des thèmes abordés et notions (bien/mal, beau/laid…). Cf Entretien d'un père avec ses enfants (ex : question de respect du Serment d'Hippocrate : un criminel mérite t-il d'être soigné ?) : Diderot => aucun des personnages n'est censé représenter la pensée de l'auteur à lui seul : c'est sa réflexion intégrale qui est illustrée. B- La correspondance Correspondance qui contient un discours.

Par la forme de la lettre, adressée ou pas, l’auteur donne son idée, développe un sujet, une thèse.

Cf.

Les Provinciales de Pascal qui défendent le jansénisme ou Les Lettres philosophiques de Voltaire : la lettre est un moyen d’exprimer haut et fort des positions politiques, ses idées philosophiques. Cf « Lettre sur le commerce » de Voltaire => éloge de la société anglaise qui travaille vs les Français et les Anglais C- L’essai Le lieu privilégié de l’expression et du développement des idées abstraites => l’essai. • Domaine : histoire, économie, politique, science, pédagogie…=>discours, qui peut prendre de multiples formes, où l’auteur affiche souvent son point de vue => registre didactique puisqu’il propose un enseignement ou un partage de connaissances en un discours structuré – plan rigoureux, thématique, analytique, logique sur un sujet précis. • Les Caractères de La Bruyère : volonté de convaincre => construire un raisonnement, utilise la logique comme arme privilégiée – ex : opposition entre l'état de Paix et la guerre. ∆) Le dialogue mais aussi la correspondance et surtout l’essai sont tout à fait appropriés à l’expression de notions morales ou abstraites.

Toutefois, ces genres restent ardus et donc peuvent ne pas toucher tout le monde.

C’est pourquoi de nombreux auteurs ont recourt à d’autre genres comme la poésie ou comme la fiction : II- Une littérature argumentative indirecte Les auteurs sont parvenus à exprimer leurs idées à travers des textes n’appartenant a priori pas à l’argumentation. A- Le théâtre • Molière écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de ses défauts.

Il mettait donc en scène nos travers afin que nous en prenions conscience et que nous y remédions => Le registre comique comme arme argumentative. • Moraliste.

Représente sur scène nos défauts pour que nous en prenions conscience et que nous y remédions.

L’Avare : le spectateur qui voit Harpagon et son argent, son « cher ami » prend conscience du défaut de l’avare, réalise qu’il est lui-même avare et donc décide de ne plus l’être.

Molière veut corriger les vices des hommes par le rire. • Théâtre de l’absurde => Forme renouvelée de la comédie, dénonce l’absurdité du langage ou la condition humaine.

Comique grinçant, sinistre.

Montrer comment des auteurs comme Becket et Ionesco ont inséré du comique et du tragique dans leur pièce afin de montrer l’absurdité du monde.... Ex : Ionesco montre le danger du totalitarisme dans Rhinocéros =>dans une pièce où par ex, on se dispute sur l’origine du rhinocéros ou où un personnage est très soigné et a toujours un cravate et un peigne sur lui, on sent déjà le danger. B- La littérature « miroir » de la société Au XIXe siècle, le roman voulait être un miroir de la société => dénonciation des injustices sociales. • Prenez un exemple dans votre corpus, culture… est développez-le.

Cf.

Hugo qui dénonce la misère (Les Misérables) mais aussi la peine de mort : • Le Dernier jour d’un condamné : le narrateur est celui qui va se faire guillotiner => le lecteur se sent proche de lui, compatit (et presque se met à sa place) => le lecteur sent donc toute l’atrocité de la peine de mort – surtout à la fin puisque le récit s’arrête avec la vit du condamné.

Et Hugo utilise même une histoire vraie dans Claude Gueux : le personnage a vraiment existé, il est vraiment mort – il ne s’appelait sûrement pas « Gueux » qui insiste sur sa pauvreté mais il est mort : réalisme => touche le lecteur. Hugo joue ici sur le registre pathétique. ∆) Grande force de la fiction.

Le fait de passer par un personnage => le lecteur s’identifie aux peines du personnage. C- La poésie Souvent dans l’histoire, les poètes sont intervenus dans la vie publique.

Développez un exemple : • Cf.

Manifeste d’Eluard => préface du recueil L’Honneur des poètes (1943, Éditions de Minuit –maison d’édition clandestine).

Plaidoyer pour la poésie engagée, comme arme ; mission qu’il confère à la poésie : elle « crie, accuse, espère ». • Autres ex Les Tragiques de d’Aubigné / poètes de la « négritude », tels Senghor ou Césaire, qui ont fait entendre le cri de révolte du peuple noir bafoué, nié, réduit naguère à l’esclavage ou à des formes tout aussi inhumaines d’asservissement. • Engagement politique.

Hugo : Les Châtiments, lutte contre Napoléon III (se moque de lui « petit, petit, petit », « le singe » et le montre comme un ogre sanguinaire).

Hugo a usé de toutes les formes de la poésie de la plus noble (épopée) à la plus familière (chansons).

Ex : « Souvenir de la nuit du 4 » => poème très touchant, le lecteur est influencé (talent de conteur, de poète, images de la vie quotidienne, du désespoir de la vieille femme, de l’injustice…=> arme rhétorique). ∆) Des auteurs sont parvenus à faire passer leurs idées à travers des textes argumentatifs.... »

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