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« } Dans Lorenzaccio, que nous apprennent les noms sur l'identité des personnages ? Iles clés pour réussir Bien comprendre le sujet Noms • «.Noms» est à prendre ici au sens général: il s'agit d'étudier les noms, les prénoms mais aussi les surnoms. • Les pluriels « les noms»,« les personnages» nous interdisent de nous limiter au seul cas du héros, Lorenzaccio. • Toutefois le pluriel « noms » doit nous rappeler que le héros est désigné par différents noms et surnoms qu'il faudra expliquer. Identité • Désigne d'abord l'état civil des personnages : à quelle famille se rattachent-ils? • Fait aussi référence à leur intériorité : qui sont-ils vraiment? • Le mot« identité» s'oppose également à l'anonymat que conservent les personnages dans certaines scènes. Organiser ses idées Problématique : Dans les œuvres littéraires, le nom des personnages est souvent choisi avec soin par les auteurs qui veulent que le nom et le prénom soient signifiants, révélateurs de leurs personnages.

Le pro­ blème, c'est que la plupart des personnages de Lorenzaccio sont des personnages historiques : leur nom est donc imposé.

Alors par quels moyens Musset va+il jouer sur leurs noms? Plan proposé: Du plus simple au plus complexe: utilisation du nom sur le plan dramatique puis sur le plan symbolique.

Puis élargissement: du nom de l'individu à celui de la famille. 1 - La révélation du nom ou la découverte de l'identité.

Vous vous inter­ rogerez sur l'utilisation dramatique des noms: quand les révéler, quand les taire pour créer des coups de théâtre? fi - Les métamorphoses du nom ou la dissimulation du véritable« moi u. Vous étudierez la valeur symbolique des différents surnoms de Lorenzo, en observant que le titre de la pièce est justement l'un de ces surnoms. Ill - Droits et devoirs du nom ou l'importance de l'identité familiale. Vous vous demanderez comment le nom, le patronyme, constitue un ,. enjeu majeur dans ·une pièce qui met en scène la lutte entre les grandes familles florentines. Introduction Dans une pièce qui emprunte son intrigue à ('Histoire, le dramaturge n'a guère le choix dans la dénomination de ses y personnages et ne peut, comme dans certaines œuvres de pure fiction, jouer sur une I Ill On9mastique: étude des 11 i \noms propres. symbolique. Pourtant Musset, s'il conserve évidemment les patronymes des grandes familles florentines (les Médicis, les Strozzi, les Cibo), prend la liberté de franciser les prénoms des personnages principaux (Alexandre, Philippe, Pierre...) comme pour les rapprocher de ses lecteurs.

En outre, il donne pour titre à sa pièce le surnom d'un person­ \ nage.

Musset joue donc avec les noms pour nous faire découvrir les personnages, sou­ 1 Le titre de la pièce est ligner leur complexité ou encore mettre au 1 toujours important et doit jour les liens qui les unissent les uns aux \,_être étudié attentivement. autres. l!J?Yfu r,r,�mm .

14B oncimastiqûe �mtrtttmtu I - La révélation du nom ou la découverte de l'identité 1.

Le duc Dès la première scène de la pièce, la révélation du nom du duc apparaît comme un véritable coup de théâtre.

Si les lecteurs savent immédiatement que les trois personnages, qui attendent de nuit, dans un jardin, que la jeune fille de la maison sorte, sont le duc, Lorenzo et Giorno, les spectateurs ignorent qui sont ces hommes « couverts de manteau ii dont le langage oscille entre familiarité et libertinage.

Lorsque le frère de la jeune fille sort à son tour dans le jardin et les découvre, il les prend pour des brigands.

Ce quiproquo ne manque pas de piquant puisqu'il ajoute: « je me jetterai aux pieds du duc, et il vous fera pendre tous les deux >>.

Puis il comprend, en entendant Giorno demander:« Faut-il frapper, Altesse? ll, et s'écrie:« C'est Alexandre de Médicis ! ll, révélant du même coup aux spectateurs l'identité du personnage.

La révélation de l'identité du duc va de pair avec celle de son principal trait de caractère: son goût pour le plaisir et les femmes.

C'est d'ailleurs encore le cas dans un autre épisode : à la scène 3 de l'acte Il, la marquise Cibo avoue à son confesseur qui est aussi son beau-frère qu'un homme lui a fait des avances.

Mais elle refuse de lui nommer cet homme, qui n'est autre que le duc : « Qu'importe le nom à la chose.

i> Mais ici le nom change tout car la marquise comme le cardinal Cibo veulent profiter de cette « faiblesse >> du duc et le manipuler.

À la fin de cette même scène, la marquise, qui n'est pas insensible aux charmes du duc, pense à lui en regar• dant Florence :« Il y a plus d'une maison où Alexandre est entré la nuit, couvert de son i Ili Libertinage : fait de mener 1 manteau ; c'est un libertin, je le sais.

>> Le une vie dissolue, une vie de i nom d'Alexandre est donc encore une fois ,,?ébauche. ) associé au li6ëï1:inagë. 2.

Catherine Mais dès la scène 4 de l'acte Il, Alexandre paraît déjà lassé de la Cibo.

Il demande à Lorenzo l'identité d'une belle femme qu'il a remarquée depuis longtemps à sa fenêtre.

Lorenzo refuse de la nommer car ce serait la livrer au duc.

Mais le duc la reconnaît et l'annonce de son nom est un nouveau coup de théâtre.

Le lecteur est surpris d'entendre nommer la tante de Lorenzo, qu'il avait découverte à la scène 6 de l'acte I et que Marie, la mère de Lorenzo, nommait affectueusement« Cattina l) comme si elle remplaçait dans son cœur le « Renzo » qu'elle semble avoir perdu.

Remarquons que la dénomination des femmes auxquelles s'intéresse Alexandre dépend du rôle qu'elles jouent dans la pièce.

La sœur de Maffio à la scène I de l'acte 1 n'est pas nommée.

La marquise Cibo n'est jamais appelée par son prénom par Alexandre et elle échoue dans ses tentatives pour convaincre le duc de changer.

Alexandre nomme la tante de Lorenzo « Catherine Ginorî >>.

Or, c'est indirectement par sa faute qu'il va mourir car il est assassiné dans la chambre de Lorenzo où il pense la retrouver. 3.

La scène du meurtre !.'.épisode du meurtre d'Alexandre, à la fin de Ill! Scène de reconnaissance : la scène 11 de l'acte IV, fonctionne comme scène dans laquelle des une double sëèîîé�di[Jëëôni'.ialssafice mais personnages apprennent leur véritable identité, leur uniquement pour les personnages. Alexandre feint de dormir en attendant véritable lien familial ou Catherine et découvre avec surprise qui le leur réelle position sociale.

/ frappe: « C'est toi, Renzo? » Ce surnom affectueux témoigne de son incré­ dulité : il n'avait jamais cessé de faire confiance à son cousin malgré les soupçons que d'autres tentaient de faire peser sur lui.

En même temps que l'identité de son assassin, il découvre la véritable identité de son cousin et ami.

Scoronconcolo, qui savait que Lorenzo préparait un meurtre, découvre ensuite l'identité de la victime:« Ah ! mon Dieu ! c'est le duc de Florence ! » Les spectateurs sont ainsi malgré eux complices de Lorenzo car eux seuls dans cette scène savaient ce qu'il allait faire. II - Les métamorphoses du nom ou la dissimulation du véritable « moi » 1.

Les différents surnoms de Lorenzo La révélation du nom est donc souvent utilisée par Musset comme un ressort dramatique.

Mais, ce qui peut surprendre le lecteur comme le spectateur, c'est la multiplicité des noms et surnoms du héros.

C'est ainsi que Mus­ set souligne symboliquement les ambiguïtés du personnage.

Les surnoms fiypocoristR:ftil'iii « Renzo >) ou « Lorenzino » '\ souvent précédés du déterminant possessif �.':':: 1 illl Hypoçoristique: qui « mon » chez la mère sont.... »

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