Dans quelle mesure la mise en scène d'un texte théâtral contribue-t-elle à en révéler ou à en atténuer le comique...

« Dans quelle mesure la mise en scène d'un texte théâtral contribue-t-elle à en révéler ou à en atténuer le comique ? Dans quelle mesure la mise en scène d'un texte théâtral contribue-t-elle à en révéler ou à en atténuer le comique ? I- La mise en scène théâtrale révèle le comique : A- Le jeu des acteurs •Les acteurs ont une grande importance => leur jeu peut insister sur le comique.

Cf.

on sait par exemple, que Molière était un acteur très drôle qui avait la capacité à rouler de très gros yeux. • Les costumes participent aussi au comique.

Ex : Harpagon est ridicule et dans tout son comportement et dans ses vêtements, ce que Frosine lui rappelle => rire du spectateur.

Le costume sert la pièce (ici, le comique).

Ridicule du personnage : « fraise à l'antique », « votre haut-de-chausses, attaché au pourpoint avec des aiguillettes : c'est pour la rendre folle de vous ».

NB : Molière joue aussi des anachronismes ! • Le metteur en scène peut demander à ses acteurs d'accentuer leurs gestes...=> plus drôle, caricature. (les comédiens peuvent courir, se poursuivre...

sur scène). • La commedia était caractérisée par le jeu al'improviso => acteurs comblent les trous et font rire le public avec un jeu très gestuel (parfois scabreux) et des situations cocasses, les lazzi (≈ nos spectacles de clown). B- La diction • La diction peut favoriser le comique.

Le metteur en scène peut faire en sorte que chaque personnage ait sa façon de parler (tics de langages, accents...) et insiste sur les exagérations, répétitions de mots. R : au théâtre Fontaine, nous avons assisté à plusieurs représentations de pièces de Molière.

Un acteur (que l'on a retrouvé plusieurs fois) a rendu très comique les « latineries » de Diafoirus jeune dans Le Malade imaginaire ou les discours en patois de Pierrot dans Dom Juan. C- Les relations entre les personnages • Le metteur en scène peut choisir ses acteurs afin d'accentuer le comique.

Lorsque Molière imagine un vieux barbon amoureux d'une jeune fille, il peut accentuer la différence d'âge et prendre un vieillard pour jouer Arnolphe, par exemple. => Choix des acteurs : rendre très méchant ou très sot un personnage, insister sur la filouterie d'un valet... • Le metteur en scène peut insister sur les différences de situation sociale mais aussi sur le pouvoir que peut se donner un personnage.

Ex : une mise en scène peut montrer le malade imaginaire totalement moqué par la servante ou Arnolphe, qui se veut très sévère, joué d'Alain et Georgette qui ne lui obéissent pas toujours. ∆) Le metteur en scène peut, par plusieurs moyens, insister sur le comique d'une pièce mais il a également le pouvoir de l'atténuer. II- La mise en scène théâtrale atténue le comique : Si la mise en scène peut accentuer le comique, elle peut aussi l'atténuer. A- Interprétation • Une pièce comique peut ne pas être considérée comme « drôle » par le metteur en scène qui va préférer l'axer dans une autre voie.

Prenez l'exemple d'une pièce à « double interprétation ». Ex : à l'époque romantique, L'École des femmes n'a plus été considérée comme vraiment comique car les romantiques ont vu en Arnolphe un personnage seul.

De ridicule, il devient délaissé => donc, les représentations ont insisté sur sa solitude, sur son amour perdu. B- Une comédie ambiguë Dom Juan => comédie sérieux : le héros meurt foudroyé à la fin.

Le « mes gages » de Sganarelle est là pour rappeler que nous sommes dans une comédie mais le metteur en scène peut présenter sa pièce de façon à insister sur la méchanceté du personnage : > En.... »