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« > Dans quelle mesure peut-on dire que Lorenzaccio est le héros de la pièce? Bien comprendre le sujet Héros • Le héros, c'est le personnage principal d'une œuvre. • Un héros, c'est un personnage qui se distingue des autres par ses qualités hors du commun: beauté, force, courage, honnêteté, loyauté ... • Un héros, c'est un personnage qui connaît un destin hors du commun et y fait face dignement. • .Au fur et à mesure de l'histoire de la littérature, le héros devient moins parfait, il s'humanise.

Il porte les valeurs, les rêves, les espoirs de la société dans laquelle il est né. • La notion de« héros n s'oppose à celle d' «antihéros»: le personnage, aux multiples défauts, sert alors de repoussoir ou remet en cause les valeurs traditionnelles de la société. Dans quelle mesure • L'.expression « dans quelle mesure » sous-entend que l'affirmation « Lorenzaccio = héros » est discutable. • Vous devez d'abord montrer ce qui l'assimile à un héros puis ce qui l'en éloigne. Organiser ses idées Problématique : Lorenzaccio est-il un héros au sens traditionnel du terme ? Comment s'élève-t-il au rang de héros ? Arrive-t-il vraiment à atteindre ce statut? Plan proposé : Les deux premières parties confrontent le personnage ;_ aux différentes définitions de la notion de héros.

Puis la dernière partie élargit la question à son acte, le tyrannicide. - 11- t ore�zacclo, ·1>ers6nna,e principal/Vous mont�erez que torerizàccio, . ?orresponêl àla•pr�mière définition·(hé �os =personnag�prinçipal), . âÎlt!hêros'.

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ltii l"i>nt,,,.. un�estin exceptionnelparvient àJehi�serau rang �eh�ros.. :u-,lJn u; Introduction Nombreuses sont les pièces à avoir pour titre un nom de personnage.

Le spectateur sait ainsi d'emblée qui est le héros.

L'.originalité de Lorenzaccio repose dans le fait que son titre ne révèle pas le nom d'un personnage mais son surnom, surnom péjoratif de surcroît.

De ce fait, une question surgit dans l'esprit de celui qui lit le titre: pourquoi avoir choisi pour héros un personnage a priori digne de mépris ? Mais qu'est-ce qu'un héros ? C'est d'abord le personnage principal d'une œuvre.

Nous démontrerons que Lorenzaccio est indéniablement le personnage principal de la pièce. Mais c'est aussi un personnage exceptionnel, surpassant les autres par. ses nombreuses qualités.

Nous verrons que cette définition peut diffi­ cilement s'appliquer à Lorenzaccio.

Lorenzaccio n'est pas un héros tra­ ditionnel mais c'est peut-être son geste, sous-tendu par les valeurs de l'époque romantique, qui l'est davantage.

C'est en tout cas ce que nous nous demanderons. I - Lorenzaccio, personnage principal Lorenzaccio est un héros dans le sens où il est le personnage principal de la pièce. 1.

Une forte présence scénique Lorenzo est présent dans 18 scènes sur 39, ce qui est beaucoup au regard du grand nombre de personnages et de la multiplicité des intrigues(le duc n'apparaît que dans 8 scènes, Philippe Strozzi dans 7, la marquise Cibo dans 5).

Par une sorte de don d'ubiquité, il apparaît dans de nombreux lieux: le jardin de Maffia(acte 1, se.

1); dans le palais du duc(acte 1, se.

4; acte Il, se.

6; acte IV, se.

1); devant une église (acte Il, se.

2) ; chez sa mère (acte Il, sc.4) ; dans sa propre chambre (acte Ill, se.

1 ; acte IV, se.

5); chez Philippe (acte Ill, se.

3; acte IV, se.

11); dans une rue (acte IV, se.

3); sur les bords de l'Arno(acte IV, se.

7); sur une place (acte IV, se.

9) et même à Venise, dans le dernier acte.

Il parle beaucoup : avec trois monologues, il est le personnage qui en a le plus (acte IV, se.

3, 5 et 9).

Il s'exprime aussi par le biais de longues tirades, notamment dans la scène 3 de l'acte Ill.

Ces longs temps de parole permettent au personnage de se révéler plus que ne le font les autres. 2.

Centre des conversations et des regards Même lorsqu'il n'est pas directement présent, il apparaît dans les conver­ sations des autres personnages.

Au début de la scène 4 de l'acte 1, sire Maurice et le cardinal Cibo rapportent les paroles du pape qui condamnent Lorenzo et mettent en garde le duc contre ce dernier, mais Alexandre prend la défense de son cousin.

Lorenzo est surtout le principal sujet de conver­ sation de Marie et Catherine.

Les multiples surnoms qui lui sont attribués au cours de la pièce montrent aussi qu'il est l'objet de tous les discours.

Il attire les regards sur lui, même quand il est en arrière-plan : à la scène 2 de l'acte 1, une bouteille cassée tombe sur le cheval du Provéditeur, un masque invite alors les personnages et les spectateurs à lever les yeux pour apercevoir Lorenzo à une fenêtre, déguisé en nonne. 3.

Seul personnage à agir Face au tyran Alexandre, Lorenzo est le seul personnage à agir.

Philippe se contente de mots et renonce à toute action après la mort de Louise.

La marquise pense que son discours peut agir directement sur le duc mais il n'a d'autre effet que de lasser son amant.

Pierre Strozzi, comme Lorenzo, brûle d'agir mais il ne peut le faire seul : il a besoin du nom de son père pour convaincre les bannis de passer à l'action(« les confédérés comptent sur votre nom », dit-il à son père, acte IV, se.

6), il a besoin aussi du sou­ tien du roi de France, François 1°'.

Lorenzo, au contraire, veut agir seul : il demande aux deux seuls personnages auxquels il s'est confié de ne pas intervenir.

« Si je l'abats du premier coup, ne t'avise pas de le toucher. [ ...

] S'il se défend, je compte sur toi pour lui tenir les mains; rien de plus, entends-tu ? », recommande-t-il à Scoronconcolo (acte Ill, se.

1) avant de dire à Philippe deux scènes plus tard:« Tout ce que je te demande, c'est de ne pas t'en mêler[ ...

) Laisse-moi faire mon coup.

» Bien qu'il soit le personnage principal de la pièce, Lorenzaccio n'a rien d'un héros. Antihéros : personnage principal qui n'a rien d'héroïque.

Il est médiocre ,?.�.� nti pathique. 1111 1.

Un personnage méprisé de tous À la scène 4 de l'acte 1, sire Maurice dit de lui qu'il est « le modèle titré de la débauche florentine».

Si Lorenzo se distingue, ce n'est pas par ses quali­ tés, c'est plutôt dans le domaine du mal et du vice.

Dans la même scène, le mépris du cardinal à l'égard de Lorenzo est tel qu'il emploie une métaphore qui animalise et rabaisse le personnage: « Les chiens de cour peuvent être pris de la rage comme les autres chiens.

» Le duc affirme alors son affec­ tion pour Lorenzo mais, peu après, il va lui-même l'humilier, lui tendant une épée pour.... »