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Dans un dialogue argumenté, faire intervenir deux poètes : l'un soutient que ce qui fait la grandeur de la poésie...

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« Dans un dialogue argumenté, faire intervenir deux poètes : l'un soutient que ce qui fait la grandeur de la poésie est sa dimension engagée, l'autre que la poésie est révélation des choses subtiles et cachées. Dans un dialogue argumenté, faire intervenir deux poètes : l'un soutient que ce qui fait la grandeur de la poésie est sa dimension engagée, l'autre que la poésie est révélation des choses subtiles et cachées. • Il s’agit en fait de réfléchir comme s’il s’agissait d’une dissertation avec dans un grand I, les arguments en faveur d’une poésie engagée et dans un grand II, les arguments plaidant pour une poésie de la révélation des choses subtiles… Il faut donc, avant tout réfléchir à cela au brouillon, en notant des exemples.

Ensuite, vous devez rédiger votre devoir sous forme de dialogue. Attention, chaque poète doit être persuasif, vous devez donc avoir de bons arguments des deux côtés.

Lors de la rédaction du dialogue, veillez bien à rendre les paroles et les arguments cohérents => c’est-à-dire, veillez à ce qu’il n’y ait pas un dialogue de sourds : vos personnages doivent se répondre, « s’écouter » et adapter leurs arguments en fonction de ce que vient de dire l’autre.

Ne faites pas deux catalogues de la Redoute des idées pour et des idées contre sans lien entre elles. Veillez à bien illustrer vos propos d’exemples précis, d’actions, de pensées, de poèmes de poètes précis => cela fait autorité. NB : chaque poète doit être convaincant et doit essayer de « casser » les arguments de l’autre.

Une bonne façon de le faire est de reprendre l’argument de l’adversaire (cela donne l’impression de bien écouter, de respecter l’autre et de reconnaître ce qu’il dit – si on est trop cassant => on se discrédite car on ne semble pas humble).

Donc, vous reconnaissez l’argument de l’autre mais immédiatement après, vous le détruisez ! Phrases, structures du type : « En effet, comme vous le rappelez très justement… mais… => Et là, vous ajoutez votre argument qui détruit la thèse de l’autre ! (Tour rhétorique très efficace). Voici des arguments pour les deux partis opposés => à vous de développer celui ou ceux que vous préférez (et que vous connaissez le mieux).

Nous avons intégré à ces idées, des extraits du dialogue afin que vous compreniez bien comment faire – ces extraits sont introduits par : … * « … »… • Arguments « pour » la poésie engagée • Pour Hugo la mission de l’art est bien de « réveiller le peuple », c’est-à-dire de le sortir de la torpeur où le maintiennent le mensonge, la propagande, la peur, la lâcheté, la compromission, la facilité, l’art officiel.

La poésie doit éduquer, éveiller les consciences.

Le poète, qui voit plus loin que la simple réalité, qui comprend mieux, est, d’après Hugo, le guide et le porte-parole des opprimés. Engagement politique. – Les Châtiments : Rappeler que le poète est en exil, que l’Empereur limite beaucoup la liberté d’expression, prison, censure… Or Hugo écrit, pousse son « cri » contre le tyran, brave les dangers de la censure et de la répression pour réveiller le peuple et exprimer toutes ses critiques contre Napoléon III.

Les Châtiments expriment une nouvelle conception de la fonction du poète => il est la conscience du peuple et il guide le peuple vers la lumière : il apporte le témoignage (il a vu les morts des journées de décembre…), il rencontre les proscrits à Jersey ; il manie la satire en vengeur du peuple ; il exprime tout son chagrin et sa pitié pour les victimes de l’arbitraire.

Il est aussi le prophète qui annonce des jours meilleurs + critique directe Napoléon III (se moque de lui « petit, petit, petit », « le singe » et le montre comme un ogre sanguinaire). *… « – Il me semble, cher Monsieur, que la poésie doit s’engager dans les grandes causes, qu’elle doit jouer un rôle dans la vie publique.

Je prends pour maître et modèle le grand Victor Hugo.

Evidemment, il a écrit sur ses sentiments, sur ses peines.

Il nous a tous bouleversé avec « Demain, dès l’aube » qui, après des siècles, n’a pas perdu une once de beauté et d’émotion.

Mais ce grand poète ne s’est jamais contenté d’une poésie d’art, dans le sens d’une poésie pour la poésie, d’une simple recherche sur le langage.

Pour Hugo la mission de l’art est bien de « réveiller le peuple », c’est-à-dire de le sortir de la torpeur où le maintiennent le mensonge, la propagande, la peur, la lâcheté, la compromission, la facilité, l’art officiel.

La poésie doit éduquer, éveiller les consciences.

Le poète, pour Hugo, est le guide et le porte-parole des opprimés. – Vous exagérez peut-être un peu tout de même.

Un poète n’est qu’un poète, son domaine est celui des mots, des vers, des rimes, des allitérations… N’est-ce pas exagéré de conférer tant de place à la poésie dans la société ? Et, est-ce vraiment le travail d’un poète de s’engager ainsi ? – Oui, bien sûr ! Prenez encore Hugo en exemple : en exil, alors que que l’Empereur Napoléon III limite beaucoup la liberté d’expression, Hugo écrit, pousse son « cri » contre le tyran, brave les dangers de la censure et de la répression pour réveiller le peuple et exprimer toutes ses critiques contre le tyran.

Relisez ce merveilleux recueil que représentent Les Châtiments, on y comprend vraiment La fonction du poète : le poète est la conscience du peuple et il guide le peuple vers la lumière : il apporte le témoignage (il a vu les morts des journées de décembre…), il rencontre les proscrits à Jersey ; il manie la satire en vengeur du peuple ; il exprime tout son chagrin et sa pitié pour les victimes de l’arbitraire. – Là, ce personnage peut par exemple critiquer le recueil, montrer que les critiques contre Napoléon III étaient parfois injustes. – Prenez par exemple le poème « souvenir de la nuit du 4 » et montrez la force de la poésie que dénonce.

»…* • Le manifeste d’Eluard : il écrit la préface d’un recueil collectif dont le titre confère à la poésie une fonction éthique, L’Honneur des poètes, qui paraît le 14 juillet 1943 aux Editions de Minuit, appellation symbolique d’une maison d’édition clandestine => textes qui traduisent émotions et interrogations du poète face à la tragédie qu’est toute guerre.

Ils obéissent à la mission que leur assigne *….« Il me semble que l’action d’Eluard a été plus que symbolique et qu’elle rappelle, à ceux qui l’ont malheureusement oublié, que la poésie doit s’engager.

Qu’est-ce qu’un poème si ce n’est qu’un texte oiseux qui parle pour ne rien dire.

Mallarmé ne m’amuse guère avec ses poèmes incompréhensibles et qui sont faits pour ne pas être compris.

Écrire est une chose merveilleuse mais écrire pour rien, c’est, me semble-t-il du temps perdu. – Comment, vous reniez l’œuvre d’un grand poète comme Mallarmé ? Vous êtes bien pédant.

Mais peut-être est-ce parce que la profondeur de ses poèmes vous dépasse… – Pas du tout, j’ai lu les œuvres de Mallarmé, j’ai longtemps étudié Crise de Vers et plus je relis ces textes, plus je me dis : à quoi ça sert ? – Vous ne comprenez pas que le pouvoir des poèmes mallarméens ou valériens est justement de nous faire réfléchir.

Pour Valéry ou Mallarmé, qu’importe à la poésie de dire des choses.... »

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