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Dans une conférence sur !'êcJîvairl et le ! selon leurs différentes personnali­ t�. Montaigne disait déjà, dans L 'Apologie de...

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« Dans une conférence sur !'êcJîvairl et le ! selon leurs différentes personnali­ t�.

Montaigne disait déjà, dans L 'Apologie de Raimond de Sebonde :«on COl!che volontiers le sens des écrits d'autrui à la faveur des opinions qu'on a préjugées en soi.

>> La critique moderne considère que les interprétations multiples d'une même œuvre font partie intégrante de celle-ci; ainsi le lec­ teur, en faisant dire au livre ce que l'auteur n'envisageait même pas de lui faire dire, participe à la vie de l'œuvre, tout autant que celui qu'on considé­ rait jusqu'alors comme son unique créateur.

Et les différentes perspectives de lecture d'une œuvre - historique, biographique, psychanalytique, sociologique, structuraliste ...

- font toutes du lecteur un «co-auteur». On a pu expliquer le théâtre de Racine à la lumière du jansénisme, ou faire ressortir dans ses pièces la relation maître et esclave, etc.

; toutes les lectures déterminent une mise en scène différente et modèlent le visage de l'œuvre. On fait des«redécouvertes» périodiques, en remarquant dans tel livre des aspects insoupçonnés jusqu'alors (cf.

le«retour» de Jules Verne, ou de la Comtesse de Ségur).

Même les œuvres qui paraissent porteuses d'un sens évident, voulu par l'auteur, peuvent être appréciées pour des raisons diffé­ rentes (cf.

Les Cli/Jtiments, où le lecteur moderne remarque surtout la créa­ tion de mythes, la puissance visionnaire de certains vers).

Et les ouvrages les plus «consacrés» n'échappent pas à ce regard neuf qui décide de leur sens (on a vu alternativement dans les Fables de La Fontaine la simple expression de « moralités >> diverses, une œuvre aimable et quelque peu mondaine, le résultat d'un art fait de contraintes, ou même une critique de la société de son temps•..

). 4.

Les dangers de cette conception.

Si le lecteur se sait « co-auteur», il peut tomber dans l'erreur d'un « impressionisme)> excessif, et parler de lui à propos de l'œuvre littéraire.

C'est un travers qu'à connu la critique de la fin du x1x• siècle (cf.

la réaction ironique d' Anatole France.... »

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