Dans une lettre à sa soeur en 1804, Stendhal écrit : « Tu sais bien que, dans les romans, l'aventure...
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Dans une lettre à sa soeur en 1804, Stendhal écrit : « Tu sais bien que, dans les
romans, l'aventure ne signifie rien : elle émeut et voilà tout.
Elle n'est
bonne ensuite qu'à oublier.
Ce qu'il faut, au contraire, se rappeler, ce sont les
caractères ».
Dans une lettre à sa soeur en 1804, Stendhal écrit : « Tu sais bien que, dans les
romans, l'aventure ne signifie rien : elle émeut et voilà tout.
Elle n'est
bonne ensuite qu'à oublier.
Ce qu'il faut, au contraire, se rappeler, ce sont les
caractères ».
Roman : grande attention portée à la peinture et l’analyse psychologique du héros.
Importance de la peinture des caractères, l’étude des personnages.
I- Le roman, peinture de caractères
Le plus souvent, le roman est centré sur un personnage / plusieurs personnages.
A- Des caractères non communs
NB : le roman doit captiver et pour beaucoup de romancier, faire connaître la nature
humaine => intérêt porté aux personnages.
Peinture du personnage => souvent différent,
intéressant > digne d’être raconté…
Ex : la méchanceté de Folcoche.
Cf.
son règlement draconien toujours défaveur des
enfants, son éducation faite de soupçons et de vexations : tonte des cheveux, fouilles,
confiscations, sous-alimentation….
=> Personnage malheureusement « exceptionnel » par
sa cruauté.
• Les personnages de roman ont souvent de fortes personnalités.
Ce sont des personnages
complexes.
Cf.
Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos ; ou Valmont
dont le cynisme cache parfois une vraie tendresse.
Cf.
Folcoche => personnages terribles.
∆) Le roman met en scène des personnages qui ne sont pas sans éclat, des
personnages qui, au contraire, ont du tempérament ou une histoire étonnante – et si ce
n’est pas le cas, l’écriture se charge de renforcer l’épique, l’extraordinaire de sa situation.
B- Des personnages peu parfaits
• Les romanciers réalistes veulent peindre leurs personnages et leurs milieux de manière
objective.
=> Les auteurs montrent et insistent sur les mauvais côtés des personnages ou leurs
aspects communs.
Par exemple, Charles Bovary est une sorte de anti-héros ; il est falot, sans envergure.
Ex
aussi le mari de Folcoche dans Vipère au poing => homme faible, qui ne défend pas ses
enfants, ne les protège pas.
• Pour Zola, « le premier homme qui passe est un héros suffisant ».
Chacun peut être un
héros, même les descendants des Macquart qui sont tous des personnages soit alcooliques
(Jacques dans La Bête humaine), soit à petite vertu (Nana), etc.
• Georges Duroy dans Bel-Ami, apparaît finalement comme quelqu’un de très médiocre,
plein de défauts, aux manières douteuses et qui n’a pas l’éclat d’un Valmont.
Son ascension
sociale est certes réelle mais elle n’est due qu’à des combines (des mariages, un divorce,
l’adultère, l’hypocrisie…).
C- Peinture des personnages
• Cf.
les types de Balzac.
Sur le plan physique : le personnage est solidement campé dans
un corps avec ses traits caractéristiques, et des détails particuliers susceptibles de suggérer
des traits psychologiques.
Cf.
les personnages de Balzac.
• Peintures très précises du type.
Cf.
Bianchon qui représente les médecins, le marquis de
Ronquerolles qui représente les impertinents…
Balzac donne de nombreuses précisions sur le cadre de vie et les habitudes du personnage
et de ses proches.
Ex : Dans Eugénie Grandet => découverte (et description) de Grandet
père (> type de l’avare), d’Eugénie et de sa mère, de la Grande Nanon mais aussi de
plusieurs habitants de Saumur et de Charles.
• Cf.
Zola : introduit aussi la langue du peuple dans ses romans.
« C'est une oeuvre de
vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l'odeur du peuple » =>
Zola au sujet de l’Assommoir.
Zola (« ramasser et de couler dans un moule très travaillé
la langue du peuple ») > Introduit aussi le jargon des métiers.
Cf.
dans La Bête humaine
les détails sur les locomotives et le nom de La Lison.
∆) Véritables travail et talent de l’écrivain qui, finement, peint les consciences,
les contradictions, les conceptions, les idées de ses personnages => lecteur découvre la
pensée d’un père corse (Cf.
la Vendetta de Balzac), d’un Normand un peu avare (Cf.
La
Ficelle de Maupassant), d’une jeune femme qui découvre la vie (La Femme de trente ans,
Une vie, Madame Bovary…).
Grande précision dans la psychologie du personnage.
Cf.
le
portrait de Balzac de la Vieille fille ou de Grandet.
Cf.
les portraits de Julien Sorel (> vu
par Mme de Rênal, le narrateur, Mathilde…).
II- Le roman d’apprentissage : un type de peinture du personnage (=> on le suit,
on le voit évoluer (> on le comprend mieux)) :
Exemple d’un type de roman vraiment centré sur les caractères : le roman d’apprentissage.
A- Les romans d’apprentissage
• Roman d’apprentissage : le lecteur suit les aventures, les découvertes d’un jeune héros
confronté au monde => le suit.
Étude précise de ce personnage, en décrivant la maturation
du héros.
Il part naïf, crédule et traverse des obstacles ou épreuves, afin de mûrir et d'en
tirer une leçon.
Ex : Le héros, jeune homme, naïf, est à la conquête de la capitale (héroïsme) => paysan
(Julien Sorel ou Duroy de Bel Ami) ou aristocrate ruiné (Cf.
Rastignac), il est désireux
d’échapper à son milieu et est près à tout pour arriver.
• Peinture précise des émotions, des sentiments et de la psychologie du personnage.
Cf.
la précision des analyses chez Stendhal => Cf.
Julien Sorel ou Fabrice del Dongo : ironie
qui permet de lever le voile sur les véritables ambitions, rêves, sentiments des
personnages.
B- Le....
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