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Dat veniam corvis, vemt censura co/11,nbas La censure est indulgente aux corbeaux, elle s'acharne contre les colombes Ce vers de...

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« Dat veniam corvis, vemt censura co/11,nbas La censure est indulgente aux corbeaux, elle s'acharne contre les colombes Ce vers de Juvénal (2..

63 ), présenté déjà comme proverbial par le scholiaste de ce passage et Pierre le Chantre ( Verbum abhreviatum.

PL 205, 164d) est toujours utilisé de nos jours et désigne une injustice flagrante. Signalons un parallèle dans une comédie de Térence (Phormio, 330 sq.) qui constatait que les chasseurs se gardaient bien de tendre des filets aux éperviers et aux milans car ceux-ci pouvaient leur faire du mal, mais qu'ils les tendaient facilement aux colombes.

Ce passage de Juvénal qui servit de lemme à Erasme pour ses Adagia (3.

5, 73) s'explique par la réputation de ces deux oiseaux.

la colombe étant devenue le symbole de la bonté et de la paix (cf.

aussi n.

1698) et les corbeaux étant réputés pour leur comportement agressif et hostile : cf.

notamment quelques passages significatifs de saint Augustin (Sermones, 82, 11, 14; Ena"ationes in Psalmos, 102.

16: Commentaire à l'Evangile de Jean, 6,.

2, où l'auteur oppose la vox con,ina au gemitus columbinus) et le célèbre passage de la Genèse (8, 6 sq.) où Noé, quarante jours après le déluge, envoie hors de l'arche un corbeau, puis une colombe, afin de savoir si les eaux sont descendues, qui attribue aussi, de façon implicite, une semblable réputation à ces deux animaux - puisque ce n'est que lorsque la colombe sera revenue en portant dans son bec un rameau d'olivier que Noé sera convaincu de la fin du déluge (ce passage.... »

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