de la pensée politique, très fréquemment étudié en cours, mais surtout parce que cette œuvre apporte un éclairage essentiel pour...
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de la pensée politique, très fréquemment étudié en cours, mais surtout
parce que cette œuvre apporte un éclairage essentiel pour ce sujet.
La
question qui sert de point de départ à la réflexion de Rousseau est la
suivante: à quelle condition l'autorité politique est-elle légitime?
Cette question est l'occasion de dénoncer les fausses réponses, qui
visent à justifier l'arbitraire.
Ni la force des hommes (voir le texte intitulé
Du Droit du plus fort, étudié plus loin) ni la force des choses ne peuvent
fonder l'autorité politique.
Celle-ci sera donc l'objet de conventions, ce
qui revient à dire qu'elle sera ce que les hommes en feront.
Toutefois, il faut encore que ces conventions par lesquelles chacun
accepte d'obéir ne suppriment pas la liberté, sans quoi le pacte social ne
serait qu'un contrat de dupes.
La seule solution, déterminée logique
ment par la manière de poser le problème, est que chacun obéissant à
tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même, ce qui revient à dire que seul ce
qui est déterminé par la volonté générale a valeur de loi.
La volonté
générale, qu'il faut bien se garder de confondre avec la volonté majori
taire, est en effet la volonté de tout le corps politique dans son ensemble,
et vise le bien de toute la société.
Ainsi les limites de l'arbitraire sont-elles fixées.
Tant que les hommes
n'obéissent qu'à une volonté particulière, fût-elle celle d'un homme pré
tendu supérieur ou même celle d'une partie importante de la popula
tion, ils n'ont encore entre eux que des rapports de forces, et c'est l'arbi
traire qui règne.
Dès lors que la volonté générale est souveraine, le pou
voir politique échappe à l'arbitraire.
□ La pensée politique de Pascal, peut-être moins connue, semble
en revanche justifier l'arbitraire, bien qu'elle ne doive rien à une quel
conque fascination pour le despotisme.
En effet, pour Pascal, on ne peut
fonder l'ordre politique sur la raison, celle-ci étant « ployable en tous
sens».
L'exemple qui permet le mieux d'illustrer cette idée concerne la légi
timité du souverain.
Ce qui confère au monarque sa légitimité, celle que
celle-ci n'est pas contestée.
Rien n'est plus aisé en effet que de recon
naître qui est le fils aîné du monarque régnant.
Certes, cela ne saurait....
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