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DÉCOUPAGE DU TEXTE. RÉSUMÉ RÉDIGÉ. VOCABULAIRE. ORIENTATION DU SUJET. CERNER LA DIFFICULTÉ: VOCABULAIRE. INTRODUCTION. PLAN DU DÉVELOPPEMENT. Aix, Marseille, Montpellier,...

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« DÉCOUPAGE DU TEXTE. RÉSUMÉ RÉDIGÉ.

VOCABULAIRE. ORIENTATION DU SUJET. CERNER LA DIFFICULTÉ: VOCABULAIRE.

INTRODUCTION. PLAN DU DÉVELOPPEMENT. Aix, Marseille, Montpellier, Nice, Toulouse/Première. Il n'y a qu'une méthode pour inventer, qui est d'imiter.

Il n'y a qu'une méthode pour bien penser, qui est de continuer quel­ que pensée ancienne et éprouvée.

Cette idée est l'exemple d'elle­ même, circonstance favorable à la réflexion.

Car elle semble d'abord tout à fait ordinaire et assez faible ; mais aussi elle n'est réellement familière qu'à celui qui a coutume de regarder sou­ vent derrière lui ; et si l'on va jusqu'à parcourir de nouveau le chemin qui va des mythes aux idées et le chemin encore plus ancien qui conduit des idoles aux mythes, c'est alors seulement que l'on comprend toute l'idée, et comment tous les hommes ont pensé successivement comme à l'intérieur d'une même pen­ sée, jusqu'à toucher et éclairer enfin le monde insensible des pier­ res, des métaux et des vents. L'idée opposée fournit naturellement la contre-épreuve, étant familière en ceux qui n'ont point reçu la culture humaine, et qui improvisent sur nouveaux faits ; et cette autre idée, assez bril­ lante au premier aspect, est faible et creuse for5que l'oc s'en approche.

Je l'ai recmmue en ces sots pédagogues dont les insti­ tuteurs ne savent se délivrer.

Car ils disent, entre autres choses, qui ont grandes chances d'être niaises aussi, que l'originalité de l'enfant est précieuse par~dessus tout, et qu'il faut se garder de lui dicter des pensées, mais au contraire le laisser rêver devant une page blanche, de façon que ce qu'il écrira soit spontané et de lui, non pas du maître.

Or, ce qu'il écrira, laissé ainsi à lui­ même, ce sera justement le lieu commun, comme cet écolier qui, ayant à décrire une tour ancienne, n'oublia point « les pierres noircies par le temps», alors qu'il pouvait voir d'un coup d'œil · que la tour en question est sensiblement plus claire de couleur que les bâtiments qui l'environnent ; et cela fait voir qu'on n'ob­ serve jamais qu'à travers les idées qu'on a, ou, autrement dit, que·les moyens d'expression règnent tyranniquement sur les opinions. D'où je reviens à mon idée, c'est qu'il faut aider l'enfant, et le diriger, et le ramener, et que c'est par là que l'on fera sortir enfin sa pensée propre, chose rare, chose précieuse en ceci qu'elle vau­ dra pour tous, comme un vers d'Homère.

Faites seulementl'es­ sai, pour une lettre, pour un récit, pour une description, de · conduire les recherches du jeune écrivain, de l'inviter à regarder plus d'une fois les choses dont il doit écrire, de lui faire lire, relire, et répéter de bons modèles sur les mêmes sujets, et de lui faire recenser par groupes de mots, le vocabulaire· dont il aura à se servir ; vous verrez naître alors la remarque neuve, l'expression nuancée d'un sentiment, enfin les premières marques du style ; et, plus vous l'aurez aidé, plus il inventera.

L'art d'apprendre se réduit donc à imiter longtemps et il copier longtemps, comme le moindre musicien le sait, et le moindre peintre.

Et l'écriture présente cette importante vérité à ceux qui savent voir ; çar les écritures des gens mal instruits se ressemblent, et les différen­ ces, s'il y èn a, sont d'extravagance ou d'accident.; en revanche l'écriture de l'homme cultivé est propre à lui d'autant plus qu'elle est mieux soumise au modèle commun . .

ALAIN, Propos sur l'éducation (chap.

LIV) 1.

Résumez ce texte en une dizaine de lignes. 2.

Expliquez les mots et expressions: - éprouvée - idoles - recenser. 3.

Etes-vous d'accord avec l'affirmation d'Alain: « L'art d'apprendre se réduit donc à imiter longtemps.et à copier longtemps » ? Dans un développement composé de trente à cinquante lignes vous donnerez votre réponse, en vous aidant de votre expérience, de vos lectures personnelles ou de vos observations. découpage du texte Cette page de Propos sur l'éducation présente des difficultés.

· L'erreur ici consisterait à se laissser submerger par la multitude de nuances (notamment au début) et à négliger le mouvement général du texte qui se décompose comme suit : 1.

Premier paragraphe : Tout débute par un paradoxe qui rap­ proche les deux termes « inventer » et « imiter ».

Puis Alain montre qu'une idée, « faible » en apparence, prend force, vigueur et prix si l'on considère sa filiation.

C'est pourquoi le chemin de la vérité passe par une suite rétrospective qui parcourt les temps historiques (où s'expriment les idées), les époques mythiques (création des mythes) et même la pensée« primitive » (« les idoles »).

Cette remontée dans les siècles ne doit pas être détaillée : l'essentiel reste le fond de passé, de tradition, de cul­ ture ancienne sur lequel s'inscrit toute idée prétendue« neuve ». 2.

Deuxième paragraphe : « L'idée opposée », qui n'a visible­ ment pas l'aval du philosophe, suppose au contraire qu'inven­ ter, c'est rompre avec le passé.

Par la suite, cette idée trouve une illustration dans le domaine éducatif.

La tonalité devient alors fortement critique et l'on sent, à.

l'évidence, la réprobation d'Alain à l'égard d'une pédagogie qui affirme que l'enfant est spontanément créateur, inventif et original. 3.

Troisième paragraphe : Cette dernière partie applique l'idée générale énoncée, au début du texte, au domaine de l'instruc­ tion, au style et enfin, à travers l'écriture, de la culture en géné­ ral.

L'accent est mis sur la nécessité de guider l'enfant, le jeune « écrivain », de le soumettre à un long apprentissage.

L'idée du modèle et de l'originalité est alors reprise et, cette fois, l'auteur s'efforce de prouver qu'elles ne sont pas contradictoires, loin de là. résumé 'rédigé Toute idée neuve s'obtient à partir d'une idée plus ancienne.

Pour en saisir l'intérêt, il faut en effet considérer l'enchaînement qui, remontant aux origines, unit cette pensée aux autres.

L'opinion inverse, défendue par des hommes sans culture, aboutit à des inepties : elle prétend, par exemple, que l'enfant, naturellement talentueux, doit être protégé de l'influence pernicieuse des maî­ tres.

Or, livré à lui-même, l'élève n'exprimera que des platitu­ des conventionnelles, au mépris même de l'observation.

Il con­ vient donc de le guider pour qu'il trouve sa véritable personna­ lité ; de même, le jeune « écrivain » doit passer par un long apprentissage avant d'inventer.

Comme le prouve l'écriture, l'ignorance crée des êtres semblables, le savoir libère l'origina­ lité en respectant l'universalité. Autres variantes (la fin) 1.

Les écritures des ignorants sont semblables, celles des gens instruits allient l'originalité à l'universalité. 2.

Comme le prouve l'écriture, les ignorants se ressemblent, l'homme instruit sait être original en respectant l'universalité. vocabulaire « Éprouvée » : l'adjeçtif dérive du nom « épreuve ».

Dans le contexte, il qualifie une pensée qui a résisté à l'épreuve du temps. Une idée forte traverse, sous des formes diverses, les générations alors que certaines opinions relèvent d'une sorte de mode passagère. « Idoles » : il s'agit de figures, de statues offertes à la vénéra­ tion.

Elles représentent la part ancestrale de la pensée humaine, de la croyance. « Recenser » : le sens est ass"ez précis,H signifie dénombrer une population ou une catégorie de population, puis tout objet quel qu'il soit.

Alain estime que le jeune doit affiner et fortifier son style en ayant une connaissance parfaite de son écriture et parti­ culièrement du vocabulaire requis pour le sujet et le genre choisis. orientation du sujet Le libellé laisse toute liberté d'appréciation.

Le candidat peut donc orienter, sans crainte, son devoir dans un sens critique.

Tou­ tefois, il serait habile, au moins dans l'introduction, de montrer que l'on a compris les arguments c;l'Alain et qu'on les conteste en toute connaissance de cause.

Le plan qui va suivre s'adresse.... »

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