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Définition des termes du sujet L’expression « combat des Lumières » contient deux éléments : l’élément du combat, qui est...

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« Définition des termes du sujet L’expression « combat des Lumières » contient deux éléments : l’élément du combat, qui est anhistorique et qui peut donc se transposer aisément d’une époque à l’autre, et l’élément des « Lumières », qui désigne une période historique définie, celle du XVIIIè siècle (plus précisément, de la mort de Louis XIV en 1715 à la Révolution française, philosophiquement très déterminée par les idées des Lumières, en 1789), période qui se distingue par l’ample mouvement intellectuel – tant littéraire, philosophique que scientifique – qui l’a marquée.

On comprend alors mieux l’intitulé du sujet : il s’agit de savoir si le mouvement historiquement daté qu’est celui des Lumières peut dépasser son époque et donc être, encore aujourd’hui, alors que plus de deux siècles ont passé, d’actualité.

C’est cette tension entre historicité et anhistoricité qui pourra structurer la progression du devoir. Il faudra, dès l’introduction, définir ce que sont les Lumières : un mouvement de promotion de la raison ayant eu lieu dans le contexte politique de la monarchie absolue de droit divin, dans lequel se sont inscrits des penseurs et écrivains comme Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Diderot, mais aussi des scientifiques comme Benjamin Franklin.

Ce mouvement de pensée se caractérise par sa promotion de la raison humaine, considérée comme souveraine et efficace, de la liberté de l’être humain, de la science, tout cela en réaction contre toutes formes d’oppression, de tyrannie, de superstition et d’obscurantisme.

Il s’agit finalement pour les Lumières de combattre toutes les formes de l’irrationnel et toutes les conséquences de l’usage de l’irrationnel dans la pensée, la politique, la science, etc. Le « combat » des Lumières prend la forme de remises en cause politiques (Montesquieu, Voltaire, Rousseau, chacun à leur manière, formulent ainsi d’acerbes critiques du pouvoir en place et requalifient l’exercice de la raison et de la liberté dans le domaine politique), d’un effort de diffusion du savoir scientifique (on pensera notamment à l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert), d’une recherche esthétique tournée vers une excellence morale et naturelle (dans les textes littéraires de Rousseau par exemple). L’homme individuel est mis en avant contre l’obscurantisme des forces grégaires. Il va finalement s’agir de décider si les caractéristiques de ce « combat des Lumières » sont propres aux Lumières, ou peuvent être considérées comme étant « toujours d’actualité ». Eléments pour le développement I.

Les Lumières, un combat historique La première partie pourra s’intéresser à la teneur historique du combat des Lumières.

Par exemple, ce combat s’inscrit dans le cadre politique très particulier de la monarchie absolue de droit divin, c’est-à-dire d’une autorité politique absolue et fondée par l’instance irrationnelle qu’est l’instance divine.

La promotion de la raison en politique opérée par les penseurs des Lumières serait donc une forme de réaction pure et simple à ce pouvoir irrationnel, et ne pourrait être historiquement déplacée.

De la même façon, on pourrait soutenir que la place de la religion n’est pas du tout la même au XVIIIè siècle que de nos jours : au XVIIIè siècle en effet, l’Eglise est spirituellement très dominante, elle détermine la vie de chacun et c’est un geste extrêmement fort que de s’en détacher ; la force du combat des Lumières ne prendrait son sens que dans ce contexte-là.

Cela vaut également pour la science : les Lumières marquent le début de la science moderne, strictement rationnelle et expérimentale, et cela s’inscrit en réaction à des siècles d’inefficacité scientifique due à un usage insuffisant de la raison.

Autrement dit, il est possible de ne comprendre les différents aspects du combat des Lumières que dans leur inscription historique.

Ne pourrait-on pas cependant envisager en lui des traits d’universalité qui permettraient de le considérer comme anhistorique et, donc, potentiellement actuel ? II.

Les Lumières, un combat universel Le caractère de référence que revêt encore aujourd’hui le siècle des Lumières invite à se demander si l’on ne peut pas attribuer à son combat un caractère d’universalité.

On remarque tout d’abord que les concepts dont il fait.... »

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