Définition élémentaire ■ La liberté c'est pouvoir faire ce que l'on veut. Étymologie Du latin liber,«libre». Distinctions - La liberté...
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Définition élémentaire
■
La liberté c'est pouvoir faire ce que l'on veut.
Étymologie
Du latin liber,«libre».
Distinctions
- La liberté s'oppose à la contrainte: l'obstacle extérieur, mais aussi la loi natu
relle, la nécessité.
La contrainte est ce qui crée la non-correspondance entre
notre vouloir et notre pouvoir.
- La liberté s'oppose aussi à l'aliénation qui n'est pas la simple contrainte exté
rieure mais plutôt une contrainte intérieure: le sujet veut lui-même ce qui cause
la perte de sa liberté (par exemple, l'esclave qui ne veut pas sortir de sa prison,
parce qu'il y trouve un certain confort).
- La liberté s'oppose, en principe, à la notion de détermination: si je suis déter
miné à agir par quelque chose d'autre que moi, je ne suis pas libre.
Problèmes/ paradoxes
- La notion de liberté pose un problème logique: pour pouvoir«faire ce que
l'on veut», il faut pouvoir prévoir les conséquences de ses actes (pour que«ce
que je fais» produise effectivement«ce que je veux»); il faut donc s'inscrire
dans une chaîne causale où certaines causes produisent inévitablement certains
effets (sinon, je ne peux rien prévoir, tout est aléatoire); mais si je m'inscris dans
une telle chaîne causale, mon propre désir, «ce que je veux», est lui-même
déterminé par des causes: il n'est donc pas libre.
- Si la liberté consiste à échapper à toute détermination, elle doit donc être
quelque chose de quasi miraculeux.
Est-ce possible? Mais si la liberté n'est pas
possible comment expliquer le sentiment du libre arbitre?
- La notion de liberté absolue nous entraîne dans un cercle: la liberté absolue
consiste à échapper à toute contrainte; mais échapper à toute contrainte sup
pose d'échapper à toute forme d'être, car être c'est toujours être pris dans un
ensemble de déterminations.
Pour échapper à toute contrainte il faut donc être
mort.
Mais être mort est la contrainte suprême puisque alors, on ne peut plus
rien faire (ni même vouloir faire).
Le summum de la liberté est donc le summum
de la contrainte [voir dissertation n ° 1].
- Dès lors il faut se demander si être libre c'est bien échapper à toute contrainte.
- Une notion paradoxale permet de penser la liberté: celle de structure (pour
le monde physique: la loi de la gravité par exemple).
La structure est à la fois
ce qui rend possible la liberté et ce qui l'empêche d'être jamais complète.
-· Se pose alors une autre série de problèmes liés à une conception quantita•
tive de la liberté.
La liberté est toujours relative: elle n'est pas absence de toute
contrainte, mais diminution de certaines contraintes.
Mais est-on libre de se
rendre libre?
Un sujet, des références essentielles
SUJET: Être libre, est-ce être responsable de ses actes?
1.
Réalité du libre arbitre
Descartes définît la volonté comme une faculté infinie.
«Je ne puis pas aussi me plaindre que Dieu ne m'a pas donné un libre arbitre,
ou une volonté assez ample et parfaite, puisqu'en effet je l'expérimente si vague
et si étendue, qu'elle n'est renfermée dans aucunes bornes.
Et ce qui me semble
bien remarquable en cet endroit, est que, de toutes les autres choses qui sont en
moi, il n'y en a aucune si parfaite et si étendue, que je ne reconnaisse bien qu'elle
pourrait être encore plus grande et plus parfaite.
[ ...]
Car elle consiste seulement en ce que nous pouvons faire une chose, ou ne la
faire pas (c'est-à-dire affirmer ou nier, poursuivre ou fuir), ou plutôt seulement
en ce que, pour affirmer ou nier, poursuivre ou fuir les choses que l'entendement
nous propose, nous agissons en telle sorte que nous ne sentons point qu'aucune
force extérieure nous y contraigne.
»
Descartes, Méditations métaphysiques (1641), IV.
2.
l'illusion de la liberté
L 'homme « n 'est pas un empire dans un empire»: même s'il croit être libre, ses
volontés sont en fait déterminées par des....
»
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