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Définition : L’apologue est un type de narration à visée morale, philosophique ou didactique. Il s’agit d’une invention qui remonte...

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« Définition : L’apologue est un type de narration à visée morale, philosophique ou didactique.

Il s’agit d’une invention qui remonte à l’Antiquité.

Son genre désigne aussi bien les fables que les contes philosophiques, l’utopie ou la parabole (etc.).

L’apologue représente un outil assez puissant pour révéler des vérités et montrer le monde tel qu’il est.

De la sorte, les écrivains le considèrent au cours des siècles comme un instruments privilégié qui permet d’accompagner le texte d’une morale explicite. Il est intéressant de s’interroger sur l’emploi de l’apologue par les auteurs et plus particulièrement sur l’intérêt que ces derniers ont à composer des fables, un type d’apologue qui se caractérise par l’usage d’une symbolique animale. Ce recours à l’allégorie animale ne permet-il pas alors d’énoncer des vérités tout en poussant à la réflexion ? La mise en scène du monde animal ne conduit-elle pas l’homme à dépasser les apparences tout en le divertissant et en dissimulant des vérités afin d’échapper à la censure ? I/ L’animal et ses possibilités métaphoriques : divertir, enseigner, illustrer Des Fables de La Fontaine qui délivrent un message moral aux récits fantastiques du XXe siècle, en passant par les contes philosophiques des Lumières, l’apologue connaît un vif succès et suscite l’intérêt des écrivains.

Pourquoi ? Sans doute, comme le suggère La Fontaine, parce que cette invention consacre premièrement un aspect divertissant à l’histoire (« c’est proprement un charme ») et deuxièmement une efficacité persuasive (« à son gré les cœurs et les esprits »).

Il est vrai que l’auteur des Fables a vite compris que pour montrer le monde tel qu’il est, il convient de persuader le lecteur en l’amusant et en l’intéressant à une histoire riches en rebondissements, plutôt qu’en lui tenant des discours sérieux (thèse qu’il défend dans le « Pouvoir des fables »). Ésope, Phèdre ou La Fontaine sont donc passés maîtres dans l’art de la mise en scène du monde animal, dans l’art de composer des fables.

Leur talent a permis de faire parler les animaux tout en inculquant à l’homme de grandes leçons moralisatrices qui depuis lors ne cessent d’être appréciées, reprises et transmises d’une génération à l’autre.

L’outil allégorique est donc fondamental, mais l’animal en tant qu’emblème de l’être humain n’est pas à considérer comme une simple métaphore.

Il sert de prétexte à une interprétation morale et permet de comprendre, de diffuser un enseignement sous couvert du travestissement d’une parole qui appartient à l’auteur.

La fable et ses animaux représentent un univers chargé de possibilités, en mesure de critiquer les vices humains, les injustices… L’animal des fables permet de défendre et d’illustrer des idées afin d’échapper à la censure.

Cette attitude se diffuse avec véhémence au.... »

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