Définitioros élémentaires - La justice, c'est le princîpe supérieur, le critère idéal d'après lequel un état de fait ou une...

« Définitioros élémentaires - La justice, c'est le princîpe supérieur, le critère idéal d'après lequel un état de fait ou une obligation peuvent être reconnus comme légitimes ou illégitimes. - Dans un autre contexte, la Justice (parfois alors écrite avec une majuscule «Justice))) peut aussi désigner l'institution judiciaire, le pouvoir d'appliquer les lois: les juges, les tribunaux, la police. Le droit a un sens spécifiquement légal (ou objectif): c'est l'ensemble des règles (lois, décrets, coutumes...) organisant la vie des individus en société (sens objectif).

Il a aussi un sens moral (ou subjectif): « avoir un droit», c'est pouvoir demander quelque chose à quelqu'un au nom d'un principe supérieur. Étymologie Droit: de directus, «sans déviation, ce qui est permis».

Dérivé de rex, «roi». - Justice: dejustus, « équitable et exact».

Dérivé de jus, « formule religieuse ayant force de loi». Distinctions - Le droit est réciproque du devoir*: avoir un droit, c'est imposer un devoir à quelqu'un, et réciproquement, avoir un devoir c'est donner un droit à quelqu'un. - Le droit (au sens légal de système juridique) s'oppose à l'illégalité.

Cependant, si la loi interdit le délit, elle n'en exclut pas l'existence, au contraire: elle n'existe que parce qu'elle en prévoit l'existence. - Le droit s'oppose au fait !voir repère «en droit/en fait»]: le droit est de l'ordre de la norme, du devoir-être; le fait est de l'ordre de l'être; il n'a pas de valeur Quste ou injuste) en lui-même. On distingue le droit positif et le droit naturel: le droit positif, c'est l'ensemble du droit existant (les codes, les coutumes reconnues ...); la notion de droit natu­ rel renvoie à l'idée qu'il y aurait des lois rationnelles du comportement humain inscrites dans la nature même (par exemple, l'idée que l'homme est libre). - Distinguer la justice en tant qu'égalité (principe du même traitement pour tous) et la justice en tant qu'équité (principe du traitement différencié en fonction des mérites respectifs de chacun). La justice s'oppose à l'injustice: l'injustice c'est le décalage entre ce qui est et ce qui, au nom d'un principe supérieur, devrait être.

Il y a dans l'idée de jus­ tice l'idée (religieuse) d'un équilibre, d'une juste mesure, entre l'homme et l'uni­ vers, entre l'homme et les autres hommes. - La justice s'oppose à la vengeance qui est individuelle (elle ne se soucie pas d'un ordre social global) et disproportionnée (on tue pour une insulte...

). Problèmes/ paradoxes - li y a une tension entre la notion de système juridique et l'idéal de la justice: le droit est-il juste, ou bien n'a-t-il rien à voir avec la justice? - Peut-il y avoir un « ordre public» si aucune exigence de justice n'est respec­ tée? - Vaut-il mieux un ordre, fût-il une dictature, que pas d'ordre du tout? - Existe-t-il un droit naturel? Et quel serait son contenu (l'égalité des hommes, ou leur inégalité)? (D'où des questions comme: l'esclavage peut-il être juste?) - La justice est-elle équité (à chacun selon son mérite) ou égalité (à chacun la même chose)? Les deux notions sont-elles séparables? - Comment mesurer la proportion entre le délit et la sanction? (L'argent peut­ il compenser une vie? et la prison? et la peine de mort? Quel rapport entre ces peines et les crimes commis?) Quelle est la fonction du châtiment? (sanction, mise à l'écart, réinsertion, com­ pensation, réconciliation...

?) Un sujet, des références essentielles SUJET: Peut-il y avoir une justice en dehors du droit? 1.

Le décalage entre justice et droit Antigone oppose aux lois écrites de la cité (promulguées par Créon qui lui inter­ dit d'ens�velir son frère Polynice) les« lois non-écrites» qui sont la justice divine. « CRÉON.

- Et tu as osé passer outre à mes lois? fu'fflGONE.

- Oui, car ce n'est pas Zeus qui les a proclamées, et la Justice qui siège auprès des dieux de sous terre n'en a point tracé de telles parmi.... »