Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte en procédant à son étude ordonnée. La science est la connaissance logiquement organisée. Or,...

« Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte en procédant à son étude ordonnée. La science est la connaissance logiquement organisée.

Or, l'organisation ou la systématisation logique se résume sous deux chefs principaux: /) la division des matières et la classification des objets quelconques sur lesquels porte la connaissance scientifique; 2) l'enchaînement logique des propositions, qui fait que le nombre des axiomes, des hypothèses fondamentales ou des données de l'expérience se trouve réduit autant que possible, et que l'on en tire tout ce qui peut en être tiré par: le raisonnement, sauf à contrôler le raisonnement par des expériences confirmatives. Il suit de là que la forme scientifique sera d'autant plus paifaite, que l'on sera en mesure d'établir des divisions plus nettes, des classifications mieux tranchées, et des degrés mieux marqués dans la succession des rapports.D'où il suit aussi qu'accroître nos connaissances et peifectionner la science ne sont pas la même chose: la science se perfectionnant par la conception d'une idée heureuse qui met dans un meilleur ordre les connaissances acquises, sans en accroitre la masse; tandis qu'une science, en s'enrichissant d'observations nouvelles et de faits nouveaux, incompatibles avec les principes d'ordre et de classification précédemment adoptés, pourra perdre quant à la peifection de la forme scientifique. A.COURNOT (Groupement interacadémique Ill, BJ Introduction Le texte expose la différence entre la forme générale de « la science» et l'accroissement du savoir dans un domaine scientifique particulier. Problème particulièrement actuel: le progrès d'un savoir local ne garantit pas une progression de la forme générale du savoir.

Question, plus que de classification des sciences, de leur articulation et de la constitution d'un savoir scientifique total. I.

Caractères de la «forme scientifique» - Insistance sur son organisation logique. - Premier aspect: division des matières et classification des objets (cela rejoint le- problème classique du repérage et de la classification des sciences: rappeler la différence entre la classification d'un Bacon, qui a pour critères les fonctions mentales à l'œuvre, et celle d'Auguste Comte, qui s'appuie sur les objets étudiés et passe du général au particulier). On peut rappeler Descartes comme élément archéologique: la première règle de la Méthode. - Deuxième aspect: l'enchaînement logique des énoncés, qui permet la réduc­ tion du nombre des propositions initiales et une déduction féconde (citer en exemple le travail des Bourbaki sur les mathématiques); Cf.

la règle d'économie de la pensée (E.

Mach), constante dans la sèience contemporaine: on· cherche les hypothèses les moins coûteuses pourrespr.it et les ., ' - , plus riches. , ·" :', , 1 - Troisième aspect: fa•déduction doit être vérifiée par l'expérience: i , • • on peut rappeler en qaoi consiste le raisonnement ,expérimental dlaprès Claude Bernard.(en insistant sude passage de l'hypothè'se·à l'expérimen­ tation vérificatrice); • rappeler que, historiquement, la science (au sens actuel) est née lorsque l'esprit a renoncé aux pouvoirs de la seule déduction rationnelle pour accéder à l'interrogation du réel par l'expérience(Kant). H.

La « perfectio1;1 » de la science - Elle s'affirme et progresse à la mesure de la clarté des divisions et classifica­ tions. -;- Rappeler par exemple comment la chimie se distingue de l'alchimie en renonçant à la confusion entre qu�lités matérielles et qualités spirituelles des «corps» ..,....

De façon plus générale, la division fondamentale (et fondanientrice de la science) reste celle 'entre l'esprit de l'observateur et l'objet considéré: c'est la conquête de l'objectivité. ,.,..,· La science se perfectionne par l'arrangement structuré.... »