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Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte en procédant à son étude ordonnée. Madame,je me suis quelquefois proposé un doute: savoir,...

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« Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte en procédant à son étude ordonnée. Madame,je me suis quelquefois proposé un doute: savoir, s'il est mieux d'être gai et content, en imaginant les biens qu'on possède être plus grands et plus estimables qu'ils ne sont.

et ignorant ou ne s'arrêtant pas à considérer ceux qui manquent, que d'avoir plus de considération et de savoir, pour connaitre lajuste valeur des uns et des autres, et qu'on devienne plus triste.

Sije pensais que le souverain bien fût la joie,je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendrejoyeux.

à quelque prix que ce put être.

et lapprouverais la brutalité de ceux qui noient leurs déplaisirs dans le vin, ou les étourdissent a1•ec du pétun 1• Maisje distingue entre lé souverain bien, qui consiste en l'exercice de la vertu, ou, ce qui est le même.

en la possession de tous les biens dont /'acquisition dépend de notre libre arbitre, et la satisfaction d'esprit qui suit de cette acquisition.

C'est pourquoi, voyant que c'est une plus grande pe,jectioi;z de connaitre la vérité, encore même qu'elle soit à notre désavantage, que l'ignorer;j'avoue qu'il vaut mieux être moins gai et avoir plus de connaissance.

Ainsi je n'approuve point qu'on tâche à se tromper, en se repaissant de fausses imaginations; car tout Je plaisir qui en revient, ne peut toucher que la superficie de l'âme.

laquelle sent cependant une amertume intérieure.

en s'apercevant qu'ils sont faux. DESCARTES (Groupement interacadémique Ill.

A) l.

Tabac. Introduction 'l On affirme volontiers 'que la vérité•n'est pas toujours!bonné à dire, Mais peut­ il en aller ainsi lorsqu'il s'agit d'une vérité me concernant :: celle de ma situation, de 'l'état de mes «biens,�i:Vaut-il mieux,être gai en·améliorant'sa· situation: par l'imagination, ou perdre en.gaieté en raison· d'une exigence de lucidité? Descartes choisit sans hésitation la deuxième solution. I.

Vérité et lucidité .- Descartes est célèbre pbur avoir voulu «trouver·Ja .vérité dans les sciences (sous-titre du Discours), mais ôn constate ici que la vérité ne concerne pas seulement la connaissance du monde extérieur.

Elle doit également être exigée à l'égard de soi-même. - Question posée : faut-il choisir l'imagination rassurante et consolatrice, euphorisante, ou au contraire la connaissance de sa propre réalité? - Tout dépend de la valeur que l'on admet pour suprême; !,.

, • si l'on admet que la joie constitue le souverain• bien;tout doit être mis en œuvre pour en bénéficier; dès lors on peut chercher le bonheur dans l'oubli du réel (cf.

le vin ou le tabac); • mais le souverain bien est pour Descartes 'l'exercice de la vertu, c'est-à-dire la possession de tous les biens à porté de notre volonté. - Ne pas interpréter dans un sens matérialiste : parmi les biens en question se trouve la connaissance de la vérité, par opposition à l'ignorance qui est un«mal"• puisque un défaut. - La conclusion s'impose ; puisque le bien réside en la possession de la vérité, il faut refuser toute illusion sur soi.

Ce n'est qu'ainsi que l'on obtient.... »

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