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Démocratie La démocratie est le système politique dans lequel le peuple exerce, directement ou indirectement, sa souveraineté: c'est le gouvernement...

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« Démocratie La démocratie est le système politique dans lequel le peuple exerce, directement ou indirectement, sa souveraineté: c'est le gouvernement du peuple par lui-même. Le mot est d'origine grecque (il signifie « l'autorité du peuple»).

C'est en effet dans un certain nombre de cités grecques que l'on a vu apparaitre les premiers gouvernements démocratiques dans /'Antiquité.

La constitution d'Athènes à l'époque classique - aux et siècles avant J.-C.

- passe, surtout de ce point de vue, pour exemplaire. Si la démocratie athénienne est un exemple de démocratie directe (le peuple exerçait directement le pouvoir), le contexte social et les mentalités, relativement à la liberté des citoyens, aux droits de l'homme, él l'inégalité entre les individus, étaient différents de ce que l'on attend aujourd'hui dans un semblable système.

Remarquable résultat de la réflexion des législateurs, la démocratie n'en a pas moins été combattue dans /'Antiquité par de grands esprits et elle ne s'est pas maintenue pour des raisons à la fois sociales et morales. ve tve Brève histoire de la démocratie antique L' Attique était à l'origine composée de bourgs indépendants qui, progressivement, furent contrôlés par Athènes.

La constitution de celle-ci fut d'abord monarchique : aux rois héréditaires succédèrent des rois élus puis des magistrats, les archontes, longtemps choisis parmi les « eupatrides » ou nobles revendiquant pour ascendant le fondateur de leur cité.

On est passé ainsi de la monarchie à un gouvernement aristocratique. Puis l'aristocratie devint une aristocratie de l'argent et non plus de la naissance.

Un pouvoir que justifiait l'argent et qui n'avait plus une origine sacrée (celui qui l'exerçait ne descendant plus du fondateur de la cité) était fragile.

D'une part, l'instabilité économique (les fortunes étaient souvent liées à l'industrie et au commerce) fit naître des convoitises : les pauvres espé- rèrent s'enrichir eux aussi, donc gouverner.

D'autre part, en raison des guerres fréquentes, le nombre des citoyens diminua: il fallut faire appel aux autres qui, ayant rempli des devoirs au combat, revendiquèrent des droits dans la paix.

Ainsi naquit la démocratie : de l'émergence de nouvelles catégories sociales et de la transformation des mentalités. Dracon (au vue siècle avant J.-C.), auteur d'un code judiciaire sévère (le mot «draconien» nous est resté), puis Solon (vers 640-vers 558 avant J.-C.), réformateur qui fit notamment prévaloir entre les citoyens la distinction par la fortune sur celle de la naissance, préparèrent l'œuvre de Clisthène (VIe siècle avant J.-C.) qui, procédant à un nouveau découpage territorial, donna sa forme définitive à la constitution démocratique d'Athènes.

Périclès, en 460 avant J.-C., fit accorder de l'argent aux citoyens qui renonçaient à leur activité personnelle pour servir l'Etat. Puis l'inégalité des fortunes que ne compensait pas l'égalité des droits entre les citoyens, et la conscience que prirent les pauvres de leur pouvoir politique, minèrent la démocratie.

Ses règles furent moins strictement observées.

On se fit payer pour assister à l'assemblée, on vendit ses suffrages, on pressura les riches et on les exila pour s'approprier leurs biens: la liberté et les droits de l'individu comptaient peu devant le pouvoir de l'Etat et l'Etat c'était, de plus en plus, une majorité défavorisée qui entendait prendre l'argent où il fallait, chez les riches, privés en l'occurrence de tout recours. La démocratie se pervertit et elle évolua souvent vers l'affrontement social, les uns s'efforçant de prendre aux autres ce que ceux-ci refusaient de partager. Dès lors que le régime d'assemblée et l'équilibre des pouvoirs étaient moins strictement assurés, que les citoyens se sentaient moins concernés par le service désintéressé de l'Etat, la démocratie cessait d'être un système politique efficace pour exprimer les revendications d'une partie défavorisée de la population.

On devait assister à Rome à un semblable glissement qui mena de la république à l'empire. Fonctionnement de la démocratie La constitution athénienne, à l'époque classique, fut démocratique parce que le peuple gouvernait dans un régime d'assemblée strictement contrôlé.

Il y avait en effet une grâdation des pouvoirs. Les magistrats, d'abord choisis par le sort lorsque leur fonction était encore de nature religieuse, puis élus par le peuple lorsqu'elle devint d'ordre public uniquement, veillaient aux intérêts matériels de la cité.

Ils devaient faire exécuter les lois.

Leur charge était annuelle et il fallait présenter des garanties avant de l'assumer.

Comme ils étaient très nombreux, chaque citoyen pouvait espérer un jour sa part des honneurs. Au-dessus des magistrats, il y avait le sénat ou «boulé», composé de 500 citoyens tirés au sort chaque année.

C'était une assemblée délibérante qui préparait -les projets de lois.

Au-dessus du sénat, il y avait « l'ecclésia », ou assemblée du peuple, qui votait les lois et qui exerçait souverainement le pouvoir.

Tous les citoyens pouvaient y participer: l'ordre du jour était strict.

Quand un projet de décret avait été présenté, les orateurs s'exprimaient pour ou contre.

Chacun, qu'il fût riche ou pauvre, avait droit à la parole, à la condition de prouver qu'il était bien citoyen, de bonnes mœurs, propriétaire dans l' Attique et honorablement connu.

Le public était très attentif: il demandait à avoir une connaissance complète de la question abordée.

Les orateurs pouvaient donc acquérir une grande réputation ( on les appela «démagogues», ce qui veut dire, au sens propre, «conducteurs de la cité», car ils déterminaient le vote populaire).

Ils engageaient d'ailleurs leur responsabilité, et on pouvait plus tard leur demander des comptes sur les conseils qu'ils avaient donnés. La parole était donc un rouage essentiel de la démocratie athénienne et la discussion sa méthode de travail. Comme l'écrit Maurice Duverger dans Introduction à la Politique: « Reprocher à la démocratie d'exprimer, au grand jour, des controverses, des disputes, des conflits, c'est méconnaître un de ses buts fondamentaux.

Elle tend à substituer la discussion à la bataille, le dialogue aux fusils ...

» La conception que se faisaient.... »

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