Dérivés halogénés 1 Dérivés halogénés Halogénures d’Alkyle sp3 X = F, Cl, Br, I Halogénures de vinyle et d’Aryle sp2...
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Dérivés halogénés
1
Dérivés halogénés
Halogénures d’Alkyle
sp3
X = F, Cl, Br, I
Halogénures de vinyle et d’Aryle
sp2
X
X
CH2
halogénure
de Vinyle
réactivité différente de celle des
halogénures d’alkyle
halogénure
d'Aryle
objet d’un autre chapitre
2
1
dérivés halogénés naturels :
nombre longtemps sous-estimé
I
O
HO
I
I
CH2
CH COOH
O
HO
CH2
NH2
NH2
I
I
CH COOH
I
I
Tri-iodothyronine (T3)
Tyroxine (T4)
Les algues marines produisent au moins 400 dérivés organohalogénés différents.
A l'heure actuelle, quelque 3.800 composés organohalogénés naturels ont été identifiés,
dont 2.215 contiennent du chlore, 1.951 du brome, 104 de l’iode et 29 du fluor.
OH
Cl
O
Cl
Cl
O
Cl
Cl
Cl
Cl
Cl
TCDD
Cl
lignite vieux de 15 millions d’années
3
http://www.belgochlor.be/fr/PDF_FR/120_FR.PDF
Aprépitant : antiémetique
CH2Cl2
dichlorométhane
chlorure de méthylène
Pourpre ou
dibromo indigo
épibatidine
Cl
extraite du murex
ou escargot de mer
N
H
N
O
H
N
Br
analgésique
200 x morphine
Br
N
H
O
Synthétisé par
une algue rouge
Synthétisé par
le lièvre de mer
4
2
Nomenclature
5
On distingue 3 classes de dérivés halogénés,
en fonction du type de carbone qui porte l’halogène :
les halogénures primaires (I)
R1
CH2 X
R2
les halogénures secondaires (II)
R1
CH
X
R2
les halogénures tertiaires (III)
R1
C
R3
X
6
3
L’atome d’halogène est désigné par un préfixe
(fluoro-, chloro-, bromo-, iodo-)
précédé du numéro du carbone qui le porte
Groupement
Préfixe IUPAC
Nom de Famille
F
fluoro
fluoroalcane
Cl
chloro
chloroalcane
Br
bromo
bromoalcane
I
iodo
iodoalcane
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Nomenclature : halogéno alcanes (officielle = IUPAC)
halogénures d’alkyles (molécules simples)
CH3Cl
Chlorométhane
Chlorure de méthyle
CH2Cl2
Dichlorométhane
Chlorure de méthylène
CHCl3
Trichlorométhane
Chloroforme
CCl4
Tétrachlorométhane
Tétrachlorure de Carbone
Br
CH3
H3C
CH3
Cl
CH3
Cl
CH3
3-chlorohexane
3-bromo-5-chloro-2-méthylheptane
Après avoir numéroté la chaîne, les différents préfixes (substituants dits secondaires)
sont rangés par ordre alphabétique
8
4
Structure de la Liaison C-X
9
Exemple de la formation d’une liaison s C-F
F
s
CH3F
F
C
H H H
sp3
10
5
Un dérivé halogéné comporte une liaison entre un carbone et un hétéroatome
dont les caractéristiques conduisent à des propriétés particulières :
La molécule de chlorométhane est polaire
chlorométhane
eau
ammoniac
11
Moment Dipolaire
• Dépend de :
– L’importance des charges partielles
– la distance qui sépare ces charges
– la polarisabilité des paires d’électrons non
liants portés par les halogènes
électronégativité
liaison
C alongueur
rbon-H ade
l oglaen
D imoment
pol e
de
l’halogène
Carbone-Halogéne
El e
ctronegati vi ty B
ond Length
M odipolaire
men t
Hal om ethane
(Å)
(Debyes)
of H alogen
(pm
)
(deb yes; D )
Halogénure
CH3 F
4,0
1,39
1,85
CH3 Cl
3,.0
1,78
1,87
CH3 Br
2,8
1,93
1,81
CH3 I
2,54
2,14
1,62
12
6
Polarisation
la polarisation de la liaison carbone – halogéne conduit à un carbone possédant une
charge positive partielle
cette polarisation permettra aux halogénures d’alkyle de réagir avec les
nucléophiles
la liaison carbone – halogéne devient plus longue, plus faible et moins polaire en
passant du fluor à l’iode
Longueur C-X (Å)
Énergie de C-X
(KJ/mole)
1,39
472
1,78
350
1,93
293
2,14
239
13
LIAISONS
C
Longueur (Å)
Énergie de liaison
(KJ/mole)
F
C
1,39
460
Cl
1,78
330
C
Br
1,93
275
C
I
2,14
220
C
H
C
C
1,10
400
1,54
340
C
H
2,5
2,1
POLARISATION
Électronégativité
F
Cl
Br
I
4
3
2,8
2,54
14
7
Propriétés physiques
Température d’ébullition : corrélation avec les forces intermoléculaires
H
F
Cl
Br
I
CH3-
-161,7
-78,4
-24,2
3,6
42,4
CH3-CH2-
-88,6
-37,7
12,3
38,4
72,3
CH3-CH2-CH2-
-42,1
-2,5
46,6
71,0
102,5
CH3-CH2-CH2-CH2-
-0,5
32,5
78,4
101,6
130,5
En bleu : gaz
en rouge : liquides
Inverse de la polarisation des liaisons (et de l’électronégativité)
15
Polarisabilité des liaisons
Les forces intermoléculaires entre dérivés halogénés : Van der Walls
- dipôle permanent - dipôle permanent (forces de Keesom);
- dipôle permanent - dipôle induit (forces de Debye);
- dipôle instantané - dipôle instantané (forces de London).
Formation de dipôles induits : la plus importante avec les dérivés iodés
Reflète la polarisabilité des liaisons
Sensible à
- taille de l’atome
- présence de sous couches, effet d’écran…
Polarisation = phénomène statique
Polarisabilité = phénomène dynamique
C
H
2,5
2,1
Polarisabilité de C-X
Électronégativité
F
Cl
Br
I
0,7
2,5
3,6
5,6
4
3
2,8
2,54
16
8
Propriétés Physiques
molécules faiblement polaires et/ou polarisables
températures de fusion et d’ébullition
nettement plus élevées que celles des alcanes de même nombre de carbones
solubilité :
bien que polaires, sont pratiquement insolubles dans l’eau
probablement en raison de leur incapacité à établir des liaisons hydrogène
solubles dans les solvants peu polaires :
benzène, éther, éther de pétrole, chloroforme
dichlorométhane, trichloroéthylène, chloroforme sont de bons solvants organiques
Cl
Cl
CHCl3
CH2Cl2
Cl
H
densité :
les dérivés iodés, bromés et polychlorés sont plus denses que l’eau
17
Propriétés Chimiques
18
9
Réactivité générale des dérivés halogénés RX
d’+
H
>
Base
C >
dd+
C > X
+ X
H
C
C
Nu
substitution
Nu
C
C
+
Base-H
X
Elimination
2 mécanismes pouvant entrer en concurrence en fonction de divers paramètres :
nature de R
nature de X
nature du réactif (basicité/nucléophilie)
conditions opératoires, température, solvant,…
19
Les réactions de substitution Nucléophile
substrat
produit
nucléofuge
Ne sont pas des réactions spécifiques des dérivés halogénés
Sont possibles avec d’autres nucléofuges
(cf.
alcools, tosylates, ammoniums quatrnaires…) 20 10 Obtention de produits très variés Réaction R-X + XR-X + HOR-X + R’-OR-X + R’CO2R-X + NH3 R-X + -N3 R-X + -CN R-X + HSR-X + R’-SR-X + PR’3 Etc… Produit R-X’ échange d’halogène R-OH alcool R-O-R’ éther R-O2CR’ ester R-NH2 amine R-N3 azoture R-CN nitrile R-SH thiol R-S-R’ sulfure + R-PR’3 sel de phosphonium 21 Mécanisme de la réaction SN2 : L’orbitale contenant le doublet du nucléophile va effectuer un recouvrement de l’orbitale antiliante s* correspondant à la liaison C-X Dans l’état de transition, les 3 autres liaisons (ici C-H) sont coplanaires 22 11 Facteurs qui influencent le déroulement de la réaction SN2 Nature du substrat : structure de la chaîne alkyle Nature du nucléofuge (du groupe partant) Réaction de type SN2 Nature du nucléophile Nature du solvant Température 23 SN2 : Nature du substrat H3C CH2 Exemple d’une réaction d’échange d’halogène R Br + Cl R H3C Cl + Br CH3 Br primaire H H3C Br H H Br H H H3C H3C Br H CH3 H3C Primaire > secondaire >> Vitesse : 30 1 0,025 10-5 Br CH3 tertiaire > 100-5 Plus le substrat possède des substituants volumineux, plus la réactivité est faible, Le nucléophile ayant des difficultés à atteindre l’orbitale s* La taille du nucléophile intervient également dans le coefficient k de la vitesse : v= k x [RX] x [Nu] On retiendra surtout que la réactivité est en général : I > II >> III 24 12 Méthyle rapide secondaire très lent primaire plus lent tertiaire absence de réaction Les interactions stériques font que la vitesse décroît rapidement du fait de l’augmentation de l’énergie de l’état de transition. La réaction SN2 n’est quasiment plus possible dans le cas des substrats tertiaires. 25 Réaction SN2 : réactivité relative d'alcanes primaires branchés avec I H H C CH3 CH2 Br H vitesse relative : H C CH3 CH2 Br H3C H 1 C CH3 CH2 Br H 0,8 H3C C CH2 Br CH3 0,03 0,000013 Retenir que dans le cas général : vitesses relatives de réaction SN2 des Haloalcanes : Méthyle > Primaire > rapide plus lent secondaire >> tertiaire très lent ~ rien 26 13 méthyle éthyle 2 fois moins réactif 1-chloropropyle 1-chloropropyle Cl et CH3 : gauche Cl et CH3 anti 4 fois moins réactif Nécessite l’énergie de passage à la conformation gauche, moins stable 27 Cl H3C H3C CH2 Cl 28 14 CH3 H 3C C Cl CH3 CH3 H3C H3C Cl CH3 H3 C C CH2 Cl CH3 H H3 C H.... »
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