Dès l’Antiquité, Aristote différencie deux modes littéraires : le mode narratif où « l’on imite en racontant » et le...
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Dès l’Antiquité, Aristote différencie deux
modes littéraires : le mode narratif où « l’on imite en
racontant » et le mode dramatique où « l’on imite les
gens en pleine action ».
Cette dernière définition est
celle du genre théâtral, divisé entre la tragédie, qui
montre des actions d’hommes supérieurs à nous, et
la comédie, qui met en scène des hommes qui nous
sont inférieurs.
Reprise à la Renaissance, cette
distinction marque profondément le théâtre jusqu’au
XVIIIe siècle, alors qu’apparaît à cette époque un
troisième grand genre : le drame.
La particularité du texte de théâtre est qu’il
est écrit pour être dit, joué et mis en scène.
De ce
fait il est nécessaire de tenir compte de l’écriture
proprement dite mais également de tout ce qui relève
de
la
représentation
théâtrale,
à
savoir
l’interprétation d’un personnage par un comédien,
l’utilisation du temps et de l’espace par le metteur en
scène.
Dans ces conditions, quel est l’intérêt du
support écrit, c’est-à-dire de l’œuvre théâtrale
publiée ? Est-il toujours nécessaire de lire une pièce
avant d’assister à une représentation ? En quoi serait-ce préférable ?
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I/ Le genre théâtral : un mode de lecture particulier
Le genre théâtral est un objet d’étude délicat, car il comprend l’analyse du texte
mais également celle de sa représentation.
À ce titre, le lecteur d’une œuvre dramatique
doit nécessairement prêter une attention particulière au texte d’une pièce dont la lecture
est souvent plurielle.
D’une part, il convient de noter que l’écriture théâtrale est faite pour
divertir en racontant une histoire comique ou tragique, d’autre part elle porte en elle les
germes de la représentation.
Ainsi le texte d’une pièce de théâtre comporte deux parties
distinctes : les discours prononcés par les personnages et les didascalies, à savoir
l’ensemble des indications qui concernent les décors, l’époque, les costumes, les objets ou
bien les gestes.
En ce sens, le lecteur est confronté à un mode de lecture particulier qui va
vraisemblablement se réaliser en deux temps.
La première étape semble se réaliser dans
la lecture du support écrit, la seconde dans l’appréciation de la mise en scène après s’être
familiarisé avec l’intrigue, les personnages, leur caractère et leur discours.
De la sorte, il
apparaît que le genre théâtral est avant tout écrit pour être représenté, porté par une voix
et mis en lumière sur scène où il trouve une toute nouvelle signification.
En effet ce n’est
plus seulement le lecteur qui apporte son interprétation de l’œuvre, mais aussi le metteur
en scène qui dirige le résultat.
C’est la raison pour laquelle l’objet du texte théâtral est souvent insaisissable car
il peut d’un lecteur à un autre, voire d’un metteur en scène à un autre se modifier selon
une interprétation personnelle.
Pour ces raisons le lecteur, l’acteur ou le metteur en scène
donnent du sens au texte qu’ils font faire vivre.
Ainsi le passage du texte à sa
représentation implique une multitude de choix concrets qui constituent autant
d’interprétations du texte.
II/ Une représentation inscrite au coeur du texte
Le texte théâtral est écrit pour être représenté.
Quel que soit le type de pièces
(comédie, drame, tragédie, tragi-comédie), son idéal demeure la représentation, c’est-àdire étymologiquement la manière de « rendre présent ».
Les discours et les didascalies
sont composés dans l’unique intention d’orienter le lecteur à travers le texte, afin de
faciliter la compréhension des personnages, ou encore de guider les acteurs et de les aider
dans la mise en scène.
Tous les détails de la représentation sont traités au cœur du texte théâtral, du
langage à l’espace dramatique, ce qui tend à penser que la lecture seule est suffisante ou
encore qu’il est préférable de lire l’œuvre pour se familiariser avec le contexte avant d’aller
la....
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