Devoir de Philosophie

Dès son arrivée à la présidence de la République en 1998, Andrés Pastrana avait lancé des négociations de paix avec...

Extrait du document

« Dès son arrivée à la présidence de la République en 1998, Andrés Pastrana avait lancé des négociations de paix avec la guérilla.

Les discussions avec le mouvement de guérilla le plus ancien d'Amérique latine, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, regroupant 15 000 insurgés), ont été suspendues en mai 2000.

Cette décision a été prise après l'annonce par les FARC de la création d'un impôt pour les Colombiens dont le patrimoine est supérieur à un million de dollars.

S'ils n'acquittaient pas cet impôt, le mouvement de guérilla estimait leur enlèvement légitime.

Déjà, le 7 janvier 2000, le chef historique des FARC, Manuel Marulanda dit "Tijofijo", n'avait pas assisté, aux côtés du président de la République, à la remise à son mouvement d'une zone démilitarisée de 42 000 km2 dans le département du Caqueta, devant servir de sanctuaire pour les conversations de paix.

Le 25 janvier, les FARC avaient rompu tout contact avec le gouvernement afin d'obtenir des "résultats significatifs dans la lutte contre les groupes paramilitaires" (ceux-ci organisent régulièrement des massacres au nom de la lutte contre la guérilla). Pour satisfaire ces exigences, plusieurs généraux soupçonnés de complicités avec les groupes paramilitaires étaient destitués, le 9 avril suivant.

Le 2 mai, A.

Pastrana et M.

Marulanda se sont rencontrés et ont défini un agenda de négociation portant sur pas moins de douze points, allant des réformes économiques et sociales à la restructuration de l'armée, en passant par la lutte contre le trafic de drogue et par les Affaires étrangères. Toujours dans le cadre du processus de paix, des discussions avec l'Armée de libération nationale (ELN, 5 000 hommes) ont également eu lieu en 1999.

Pour contraindre le gouvernement à négocier, l'ELN a multiplié les actions spectaculaires (détournement d'avion, enlèvements massifs).

Le président a finalement accepté, conformément aux exigences du mouvement de guérilla, de lui remettre une zone démilitarisée dans le département de Bolivar (nord).

Cependant, les habitants de la région ont refusé cette décision et ont organisé des mouvements de protestation. Le 20 septembre 1999, le président Pastrana a présenté aux États-Unis une demande d'aide militaire pour.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓