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DES STRUCTURES AGRAIRES INÉG ALITAIRES Introduction En Amérique latine, les grandes propriétés monopolisent la terre au détriment des moyennes et...

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« DES STRUCTURES AGRAIRES INÉG ALITAIRES Introduction En Amérique latine, les grandes propriétés monopolisent la terre au détriment des moyennes et petites exploitations.

C'est en ces termes que se pose la question agraire, à l'origine de révolutions et contre-révolu­ tions politiques et d'importants déplacements de populations.

La situa­ tion de la propriété foncière est complexe, variable selon les régions, le mode d'occupation et les aménagements, mais l'inégalité entre ceux qui ont beaucoup et ceux qui n'ont rien est partout présente. 0 L'ACCAPAREMENT DES TERRES PAR LES GR ANDS PROPRIÉTAIRES En Amérique latine, la propriété de la terre se caractérise par la coexistence de latifundios immenses et de minifundios minuscules. ► A.

Depuis l'époque coloniale, le grand domaine, ou lati­ fundio, est le centre de la vie rurale Le propriétaire, qui a reçu la terre en récompense de sa participation à l'entreprise coloniale, peut également disposer des hommes pour la mettre en valeur par l'esclavage (Caraibes, Brésil) ou par le système des corvées collectives (Mexique, Andes).

Le grand domaine est la clé de voûte du système colonial et de la société rurale tradition­ nelle.

Les grands propriétaires fonciers exercent leur autorité sur toute une région, concède la résidence et le travail, organise la pro­ duction dans des haciendas (Amérique hispanique), des fazendas (Brésil) de plusieurs milliers d'hectares qui sont source du pouvoir politique, de la richesse et du prestige social.

Ils contrôlent également les processus de commercialisation et tiennent ainsi les travailleurs à leur merci. Les marques de la période coloniale restent fortes et actuellement 60 % des terres sont occupées par 2 % des propriétaires. ► B.

Plusieurs types de grands domaines ont évolué en fonction de l'espace et du temps • Domaines de type seigneurial façonnés à l'époque coloniale avec un mode de production traditionnel et des modes de mise au travail basés sur la relation paternaliste entre le propriétaire et ses métayers.

L'exploitation est de type extensif avec de faibles rende­ ments, peu de bêtes à l'hectare ; seules les meilleures terres sont cultivées.

Ces grands domaines fournissent le marché local et régio­ nal.

On les trouve sur l'Altiplano bolivien et dans les montagnes de l'Équateur. • Domaines de type capitaliste qui produisent de façon moderne, à grande échelle, pour le marché national et international.

La main­ d'œuvre est alors salariée.

Il s'agit du système des plantations modernes de canne à sucre (Brésil, Cuba, République dominicaine), de café (Brésil, Colombie), de bananes (Amérique centrale, Équateur), ou de coton (Brésil, Pérou, Mexique), ou des grandes fermes d'élevage. � LES PETITS EXPLOITANTS CONSTITUENT LA MAJORITÉ � DE LA POPULATION RURALE On évalue à 16 M le nombre des exploitations familiales en Amérique latine faisant vivre quelque 75 M de personnes. ► A.

Les paysanneries amérindiennes Avec l'arrivée des Européens, la population indigène atteinte par de nouvelles maladies dont les Européens étaient porteurs, astreinte à des corvées épouvantables, a été décimée.

La production agricole, désorganisée, entraîna disettes et famines.

Le monde rural indigène a été totalement déstructuré.

Pour échapper à la corvée que les commu­ nautés indigènes devaient fournir aux « conquistadores », elles se sont réfugiées sur les terres les plus difficiles. En 1990, on évalue les Amérindiens à 25 M de personnes représen­ tant 20 % de la po_pulation paysanne de l'Amérique latine avec les Quetchua (entre l'Equateur et la frontière Argentine : 10-12 M), les Aymara autour du lac Titicaca (1,5 M), les Quiche du Guatemala, etc., vivant dans les régions les plus pauvres du Continent. Les Amérindiens ont totalement disparu des Antilles et de la façade atlantique de.... »

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