Désuétude du théâtre Le théâtre de ce début de siècle a succombé en grande partie avec les modes et les...
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Désuétude du théâtre
Le théâtre de ce début de siècle a succombé en grande
partie avec les modes et les mœurs qu'il peignait.
Rien,
dans les pièces représentées à cette époque, ne laisse
présager l'essor ultérieur du théâtre.
Ce temps avait
pourtant son Shakespeare, mais il l'ignorait, et l'auteur
de Tête d'or (1890-1901), de Partage de midi (1906), de
/'Annonce faite à Marie (1912), Paul Claudel, n'est alors
qu'un diplomate en poste en Chine.
Au théâtre romantique de Victor Hugo ou d'Alfred
de Musset avait succédé la comédie de mœurs.
Henry
Becque (1882, les Corbeaux) avait compris que l'art
dramatique devait se débarrasser de ses conventions pour
rendre compte de la réalité.
Dans ce même souci de vérité,
André Antoine avait fondé le Théâtre libre où un soin
plus grand était apporté au jeu des acteurs et à la mise en
scène.
C'est dans cet esprit que le théâtre évolue jusqu'en
1914.
Un certain nombre d'auteurs portent à la scène des
situations empruntées à la réalité contemporaine afin d'en
dégager une morale.
C'est le théâtre d'idées.
Les uns,
comme François de Curel, s'intéressent aux conflits
(amour et orgueil, guerre et passion).
D'autres, comme
Paul Hervieu, s'attaquent avec pessimisme à la peinture
des milieux et des institutions (le mariage, le divorce).
Georges de Porto-Riche et Henry Bataille ne trament que
des situations sentimentales.
Le théâtre d'Octave Mir
beau dévoile sans pitié les rouages de la corruption
sociale.
Auprès de ce théâtre d'idées, un théâtre de
divertissement connaît un grand succès.Jules Renard et
Georges Courteline ont donné le meilleur d'eux-mêmes
avant 1900.
Seul Georges Feydeau (1862-1921) se
renouvelle.
On se demandait comment il pourrait encore
faire rire après ces chefs-d'œuvre d'ingéniosité hilarante
qu'avaient été ['Hôtel du libre-échange ou le Dindon.
Mais
dans Occupe-toi d'Amélie (1908) et les pochades en un....
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