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DEUXIÈME PARTIE, CHAPITRE 6 (pages 32 1 à 353) ■d:t-Ul&li De retour à Paris sans véritable plaisir, Frédéric apprend par...

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« DEUXIÈME PARTIE, CHAPITRE 6 (pages 32 1 à 353) ■d:t-Ul&li De retour à Paris sans véritable plaisir, Frédéric apprend par une ancienne relation, Mlle Vatnaz, que Rosanette désire vivement le revoir.

Lors de sa visite, celle-ci se montre en effet très aguichante mais, souvenir des échecs précédents ou lassitude, le jeune homme résiste à la tentation.

Avec Mme Arnoux, qu'il rencontre par hasard, c'est la même platitude de rapports, limités aux souvenirs insignifiants.

Pourtant, quand Oeslauriers lui confie l'émotion de Marie à la nouvelle de son prétendu mariage, Frédéric ne peut dissimuler la joie que lui procure cette révélation. Autre bonne nouvelle : la libération de Sénécal, sorti de la prison de Sainte-Pélagie faute de preuves suffisantes.

Pour fêter l'événement, Dussardier réunit« pour un punch » les anciens amis dans sa mansarde.

Au retour de la petite fête, Frédéric se laisse convaincre par Deslauriers de récupérer pour une modique somme le médiocre portrait de Rosanette par Pellerin. Contraint de retourner à la boutique des Arnoux pour honorer une commande que lui a passée Louise Roque, Frédéric tombe à nouveau sur Marie à l'improviste.

Cette fois ils ne peuvent se cacher la réalité de leur mutuelle passion.

Après avoir dissipé totalement les « malentendus » relatifs au mariage avec la petite Roque ou la liaison avec Rosanette, tous deux débutent une douce idylle, encore platonique, qu'abrite la maison de campagne des Arnoux à Auteuil. Mais, début 1848, la passion de Frédéric se fait plus ardente.

Pour obtenir de Marie autre chose que des confidences amoureuses, le jeune homme parvient à lui arracher, pour le mardi 22 février, la promesse de venir à un rendezvous à Paris, dans la chambre d'un petit hôtel meublé de la rue Tronchet.

Ce jour-là, alors qu'il guette sa bien-aimée, il entend dans le lointain le bruit de la première grande manifestation des étudiants contre le pouvoir de Louis-Philippe. Il attendra en vain toute la journée.

Marie a-t-elle été empêchée de venir par l'émeute ? En fait celle-ci a dû rester au chevet de son fils Eugène brutalement saisi pendant la nuit d'une très grave affection respiratoire.

Un moment l'enfant a bien failli mourir.

En apprenant qu'il est enfin sauvé, Mme Arnoux, dans un état de remords expiatoire, interprétant cette crise comme un signe . du ciel, « offrit à Dieu, comme un holocauste, le sacrifice de sa première passion, de sa seule faiblesse ». Désabusé, abandonné, Frédéric monte le lendemain chez Rosanette et l'emmène dîner dans un grand restaurant.

Le soir, pendant que résonnent les déflagrations de la fusillade du boulevard des Capucines, la lorette devient enfin sa maîtresse « dans le logement préparé pour l' autre ...

». COMMENTAIRE DÉTAILLÉ Au coeur du roman Le long dernier chapitre de cette deuxième partie est plus que le point d'orgue du deuxième « tiers temps » romanesque ; il est la vraie clé de voûte de l'ensemble de l'édifice, le moment où tout se lient et où tout bascule : l'individuel et le collectif, l'histoire et !'Histoire.

Même s'il n'est pas le centre géométrique de la chronologie du livre, il en est pourtant le centre de gravité dans toutes les acceptations du terme. Entre l'aube nogentaise de l'ouverture et le grand crépuscule de la fin du roman, il désigne une sorte de midioù vont se brûler ensemble désirs passionnels et ardeurs révolutionnaires. Parmi tous les personnages qu'il rassemble dans son tourbillon de quelques journées, il en est un qui le marque précisément de l'empreinte symbolique de sa « maturité • : Marie, dont Flaubert nous dit qu' « elle touchait au mois d'août des femmes , et à qui Frédéric dédie incidemment, page 336, la phrase emblématique de tout le roman : « On se réfugie dans le médiocre, par désespoir du beau qu'on a rêvé !)> À l'apogée du désir Malgré son retour à Paris, qui d'ailleurs« ne lui causa point de plaisir» (p.

321 l, Frédéric ne paraît guère changé.

Toujours aussi irrésolu dans ses.... »

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