Diderot (1713-1784) LA PHILOSOPHIE DES LUMIÈRES D iderot fut l'un des maîtres d'amvre de l'Encyelopédie, dont le but était de...
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Diderot (1713-1784)
LA PHILOSOPHIE DES LUMIÈRES
D
iderot fut l'un des maîtres d'amvre de l'Encyelopédie, dont
le but était de « rassembler les connaissances éparses sur la
surface de la terre».
Le savoir devient militant ; renverser les barrières
que la raison n'aura point posées.
» Le maître mot est le fruit que
l'on peut tirer des sciences, la« phüosophie expérime11tale » qui glane
au petit bonheur s'opposant à la « phüosopliie ratio1111elle », stérile
science abstraite qui ne dépasse jamais le stade des possibilités du
savoir.
1.
La philosophie naturelle
A.
La science de la nature
■ Depuis le début de l'univers, la matière, soumise au hasard, s'est
combinée de toutes les façons possibles ; seules les combinaisons qui
ne comportaient aucune contradiction importante ont pu se conserver et
se perpétuer jusqu'à nous.
■ La différence entre le vivant et l'inerte n'est pas la sensibilité : la pierre
est aussi sensible.
C'est qu'il y a une sensibilité active et une sensibilité
inerte : la première caractérise les animaux, peut-être les plantes ; la
seconde est comme une sensibilité perpétuellement en sommeil.
■ Il n'y a pas de liberté: l'homme s'achemine aussi nécessairement
qu'une boule consciente de soi dévalerait une pente.
Le« fatalisme »
affirme qu'il y a des naissances heureuses et d'autres malheureuses,
mais ni mérite, ni honte, ni récompense, ni châtiment.
Être fataliste,
cela n'implique cependant pas de ne rien faire, au prétexte que tout est
écrit : le fataliste est, comme tout le monde, souvent en contradiction
avec ses principes.
B.
Les passions naturelles
■ Nous n'agissons pas toujours sous l'impulsion de plaisirs sensuels,
même si toutes nos actions sont accompagnées de tels plaisirs.
Ainsi, la
vanité héroïque qui mène à la perte de la vie n'existe pas sans un tres
saillement du cœur: mais la condition n'est pas le motif.
• Seules les grandes passions élèvent les âmes aux grandes choses,
les passions sobres faisant les hommes communs.
Les passions amor
ties dégradent les hommes extraordinaires : la contrainte anéantit la
grandeur et l'énergie de la nature.
Les passions fortes font le bonheur de
l'homme si elles sont en harmonie (par exemple, si le penchant au plai
sir est tempéré par l'intérêt pour la santé).
2.
Les 1nœurs naturelles
A.
La morale
Il n'y a pas de paradoxe à se comporter moralement lorsque l'on n'est
pas.
croyant: on ne croit pas parce qu'il y a quelque chose à gagner.
Quel motif d'être bon quand on est incrédule? Agir conformément à
la raison naturelle, afin d'être heureux et honnête.
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