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difficultés particulières Le poème se divise en deux parties très nettes qui semblent entretenir des rapports assez lâches : d'une...

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« difficultés particulières Le poème se divise en deux parties très nettes qui semblent entretenir des rapports assez lâches : d'une part la description fantastique d'un paysage, de l'autre le regret du temps qui passe.

Cette répartition est si claire qu'on est tenté de l'utiliser comme plan du devoir. En outre, il faut reconnaître que la nature et le temps représentent les thèmes lyriques par excellence.

Us sont, pour le poète, l'occasion d'exprimer des sentiments personnels, des états d'âme.

Comme le définit Hegel, «le caractère de la poésie lyrique est personnel ou subjectif.

Elle représente le monde intérieur de l'âme, ses sentiments, ses conceptions, ses joies et ses souffrances.

» L'intérêt de ce plan serait de reproduire la discontinuité du texte.

Mais ce genre d'organisation rompt avec les principes qui commandent un devoir de français, à savoir la progression du raisonnement.

Il semble donc préférable de chercher un autre plan qui permette, au-delà de l'apparente discordance, de trouver un lien entre les deux moments du texte.

On peut donc s'appuyer sur les idées suivantes : Première partie : le lien entre la vie et la mort Deuxième partie : le passage de l'inquiétude à l'espoir. Ajoutons que l'étude des sonorités, des images doit être menée avec soin et intégrée au développement.

Chaque fois que possible, on établira des comparaisons entre la première et la deuxième strophe. introduction (conseils) On peut partir des thèmes lyriques traditionnels en l'appelant, par exemple, comment les romantiques ont chanté les peines de l'âme devant le temps qui passe et l'émerveillement teinté d'effroi au spectacle de la nature (voir les citations).

Mais le lyrisme suppose l'expression de sentiments personnels, et le poème Nocturne dépasse ces notions conventionnelles. Puis il serait souhaitable de dégager la structure et de signaler que derrière l'apparente discordance se retrouve tout un réseau de correspondances.

Enfin le plan serait annoncé en soulignant l'ambiguïté qui domine le texte. développement rédigé Une première lecture donne l'impression que l'auteur décrit un paysage en pleine nature. Pourtant l'indication «la chaise de fer», avec l'article de notoriété «la», le rappel de la rue, la présence de Diane, peut-être une statue qui s'anime la nuit, laissent entendre que la scène peut se passer dans un parc.

Il est vrai, cependant, que la «clairière», à laquelle fait écho «la forêt nouvelle», fait croire à un espace plus grand.

Dès le début s'affirme donc une incertitude propice au rêve. Tout anime ce paysage.

Les verbes de mouvement sont nombreux : répétition du verbe «glisser», puis emploi de « se penche » et surtout de « court », accentués par des allitérations en S et en L.

Il faut noter que ce mouvement est essentiellement descendant : «du haut des branches», «descendre», «se penche» qui traduisent sans doute le coucher du soleil, la baisse du jour.

Léon-Paul Fargue, en outre, multiplie les références sonores : le titre Nocturne se rattache à la nuit, mais évoque aussi un morceau de musique.

Dans le deuxième vers, le verbe «tinte» désigne un son délicat et cristallin.

Il faut, à ce propos, noter l'emploi de «timbré» qui, en premier lieu, signifie marqué d'une empreinte, mais qui dans une seconde approche a la correspondance dans le timbre d'une voix, justement à l'éclat métallique.

Le troisième vers, avec les sifflantes Fet S, est particulièrement suggestif.

Lui répondent les sonorités plus graves en a et an des deuxième et cinquième vers.

Cette musique trouve un équivalent, humain cette fois, dans «d'autres voix chanteront».

Le nom «voix» est d'ailleurs répété et forme à lui seul tout un vers.

Comme dans le langage, les bruits de la nature ont un sens : « les feuilles et les fleurs se pressent et s'entendent» souligne bien la compréhension qui relie chaque végétal.

On peut toutefois dire que le dernier verbe prend le sens passif d'« être entendu. » Mais cette vie de la nature serait banale si l'on n'y retrouvait tout un anthropomorphisme.

La déesse de la chasse, tout d'abord, introduit la mythologie et donne à la description un aspect fantastique.

Surtout l'étrangeté du «soulier de satin» évoque la vision fugitive d'une ballerine.

Enfin, «un long bras» représente sûrement un rayon de soleil qui filtre à travers les arbres.

Mais l'expression confère à la lumière une vie proprement humaine. A l'inverse de cette vie éparse, la seconde strophe parle surtout de la mort, du temps qui passe : «D'autres verront cela quand je ne serai plus.» La répétition de «nul» en tête de vers, les éléments négatifs insistent sur la thèse de l'effacement, de la disparition.

On remarque aussi que les fenêtres « éteintes » constituent la version négative de la lumière dorée contenue dans le premier vers, de même que.... »

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