Dks irae dies illa Jour de colère que ce jour-là Cette expression, toujours célèbre et encore en usage de nos...
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Dks irae dies illa
Jour de colère que ce jour-là
Cette expression, toujours célèbre et encore en usage de nos jours, désignant généralement une journée particulièrement importante ou fertile
en bouleversements, indiquait initialement le jour du Jugement dernier; il s'agissait du début d'une hymne médiévale, qui à la suite d'une
longue série de poèmes mineurs fut composée aux douzième et trei- ·
zième siècles (l'un de ces poèmes particulièrement intéressant ayant été
publié par les soins de Karl Strecker, Monumenta Germaniae
Historica, Poetae Aevi Carolingi, 4, 521 sq.
; cf.
aussi Dag Norberg,
Manuel de latin médiéval, Paris, 1968, 183 sq.) et qui entra dans la
liturgie pour les défunts sous la fo1111~ que nous connaissons aujourd'hui (on attribue généralement la composition du Dies irae à Thomas
de Celano, disciple et biographe de saint François, mais rien ne permet
de l'affi1111er avec exactitude).
Ce début grandiose et tragique (Dies irae.
dies il/a / solvet saeclum in f avilla, >) réutilisait une célèbre séquence vétérotestamentaire (Sophonie, 1, 15), où l'expression Dies irae dies il/a constituait le premier de six vers, constitués de binômes au génitif (ainsi par
exemple dies tribulationis et angustiae); la simple fo,,tiule dies irae
(~µÉpa opyijs) apparaît dans d'autres passages de l'Ancien Testament
(Psaumes,.
109, 5 ; Job, 20, 28 ; 21 ~ 30 ; Sophonie, l, 18 ; 2, 3 ; Lamech,
1, 12 ; 2, 1 ; 2, 21 sq.
; Ezéchiel, 22, 24), de même que dans le Nouveau
Testament, notamment dans l'Epître aux Romains (2, 5) de saint Paul et
dans I'Apocalypse de Jean ( 6, l 7)....
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