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Doit-on souhaiter satisfaire tous ses désirs 7 1. ANALYSE DU SUJET. CONSEILS. REMARQUES DE MÉTHODE • Voici un beau sujet,...

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« Doit-on souhaiter satisfaire tous ses désirs 7 1.

ANALYSE DU SUJET.

CONSEILS. REMARQUES DE MÉTHODE • Voici un beau sujet, qu'il ne faut pas traiter dans le désordre ou l'improvisation culturelle, mais au contraire en s'appuyant sur une certaine tradition philosophique.

Devant l'intitulé du sujet, interrogez-vous évidemmènt sur le sens précis et concret de la phrase, mais tentez aussi de rassembler des connaissances philosophiques sur ce thème. Or, le sujet peut évoquer à votre �prit des thèses de Platon, d'Epicure aussi.

Jetez vos éléments de réflexion sur le papier. • D'autr� part, notez bien que le libellé du sujet est le suivant : « Doit-on souhaiter satisfaire tous nos désirs? » Le verbe indique bien que nous.

sommes dans l'ordre de l'aspiration, de la norme, et non point dans le domaine du fait.

Il s'agit de savoir si la satisfaction de désirs infinis constitue ou non une recherche possible, un idéal moral, etc.

L'intitulé du sujet ·n'est donc pas brutal, mais nuancé.

li nous dirige vers un projet possible, éventuel. • Si la notion de souhait est ici importante, le verbe devoir ne l'est pas moins.

Qu'est-ce que devoir? C'est être dans l'obligation, considérer comme une norme nécessaire. Par conséquent, si vous voulez traiter le sujet de manière précise, répondez bien à la question de savoir si la satisfac­ tion de tous les désirs peut constituer un devoir, une obligation morale (Doit-on souhaiter...

) • Enfin le terme de désir, mouvement vers un objet présumé source de satisfaction, devra bien évidemment faire l'objet d'une conceptualisation approfondie. • Entre« Doit-on satisfaire» qui conduit à l'extinction du désir et « tous les désirs», en nombre illimité car sans cesse renaissants, une contradiction apparaît.

C'est bien là le problème posé par le sujet : peut-on éteindre un désir · illimité? • On notera que ce sujet porte à la fois sur le thème du « désir » et sur des thèmes concernant « La pratique et les fins» comme le devoir, le bonheur, etc. • Le plan dialectique est sans doute possible.

Mais le plan progressif.

destiné à dégager une certaine « téléologie » (étude de la finalité) du désir .nous paraît ici infiniment approprié au sujet.

Ainsi ce plan progressif permet-il de construire ce schéma logique : A.

On doit souhaiter satisfaire tous ses désirs. B.

Mais cette satisfaction ne peut être érigée en devoir (i;:ar elle conduit au néant). C.

On doit satisfaire certains désirs (naturels et nécessai­ res).

Désir= dynamisme vital authentique. II.

BIBLIOGRAPHIE PLATON Gorgias (Diverses éditions de poche, Budé.

Belles-Lettres, eto.) Phédon (idem). ÉPICIJRE Textes choisis (P.U.F.). KIERKEGAARD Textes choisis (P.U.F.) (tout ce qui concerne le stade esthétique). III.

DISSERTATION J.o Introduction Est-on dans l'obligation de souhaiter satisfaire les exigen­ ces de tous nos désirs? L'intitulé du sujet nous invite à �xpliciter le sens de plusieurs termes de la phrase.

Satisfai­ re, c'est remplir, contenter, apaiser.

Souhaiter, c'est désirer, pour, soi ou pour autrui, la_présence de quelque chose.

Ce verbe nous indique que nous sommes dans l'ordre du normatif et que la question posée appartient à la sphère du virtuel, de l'optatif, dù souhait, non point à l'ordre du fait.

Il ne s'agit nullement de savoir si nous devons effectivement contenter tous nos désirs, mais de comprendre si ce projet est virtuellement possible en ce qui concerne nos options éventuelles. Satisfaire un désir, c'est, disions-nous, le contenter, lui apporter- un apaisement, stopper la tension constitutive de ce mouvement psychique.

Mais qu'est-ce que le désir? Désir vient du latin desiderium (de desiderare: aspirer à).

Le dësir se définit comme un mouvement vers un objet que j'imagine source d'un sentiment de bien-être.

On distingue généralement le désir du besoin en ce que ce dernier apparaît beaucoup plus proche du simple manque matériel alors que le désir est de l'ordre de l'existentiel, il renvoie à l'être même de l'homme, il possède un sens ontique (exis­ tentiel) et même ontologique (c'est-à-dire relevant de l'être profond du réel).

Le désir est un mouvement, une incom­ plétude qui semble me diriger vers le noyau le plus profond de l'être, comme s'il en portait le regret et la nostalgie. te verbe devoir exige, lui aussi, une explicitation: devoir, c'est être dans la nécessité morale, dans l'obligation, de faire quelque chose.

C'est ce terme qui commande tout te·sens de la phrase.

Est-on dans /'obligation morale de souhaiter apporter un contentement à la totalité de nos désirs? Le sujet nous invite donc à nous interroger sur la possibilité de donner un sens nécessaire au souhait de contentement intégral des désirs. L'examen de l'intitulé du sujet nous conduit rapidement à déceler le problème qui soulève la question.

En effet, c'est l'adjectif tous (ses désirs) qui pose problème.

La phrase peut être quasi divisée en deux parties contradictoires : Doit-on souhaiter satisfaire/tous ses désirs? Dans la pre­ mière.... »

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