Donec eris sospes, multos numerabis amicos : I tempora si f uerint nubüa, solus eris Tant que la fortune te...
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Donec eris sospes, multos numerabis amicos : I tempora si
f uerint nubüa, solus eris
Tant que la fortune te sourit tu auras beaucoup d'amis, si les
nuages se montrent, tu te retrouveras seul
Cette phrase est empruntée aux Tristia d'Ovide ( 1, 9, 5 sq.), mais elle
est parfois citée sous la foi 11îe Donec eris felix, multos numerabis
amicos (cf.
par exemple l'Historia rerum in partibus transmarinis
gestarum de Guillaume de Tyr [15, 16]; le De contemptu mundi
d' Innocent III [ 1, 16] ; le prologue de Don Quichotte de Cervantes qui
l'attribue à Caton et même la bande dessinée consacrée au héros
Asterix [Asterix.
La grande traversée, 9]); les nombreux amis qui disparaissent dès que les coups du sort nous frappent est en effet l'un des
thèmes fréquemment traités par Ovide, sans doute parce qu'il avait lui-même expérimenté cette triste réalité (cf.
toujours les Tristia, 1, 5, 2730 ; 1, 8, 9 sq.
; Epistulae ex Ponto, 2, 3, 10 ; 3, 2, 7 sq.
; 4, 3, 5-7, et
surtout 2, 3, 23 sq.
: Diligitur nemo, nisi cui Fortuna secunda est,
,
expression que l'on retrouve dans les Commentaires sur /'Ethique de
i\/icomaque (Michael, 523).
Dans les Monastiques de Ménandre figure
la fo1111ule inverse: àv6pàs KaXws TTpciaaovTos Èyyi,s oi (AoL,
> (71 J.), plusieurs sentences
reprennant le même thème (725 ; 748 ; 754 J.).
Erasme utilise quant à
lui dans ses Adagia (3, 5, 4 et 3, 1, 88) les fo1111ules Felicitas multos
l1abet amicos, qui traduisait I'E ÙTUX ( a 1r0Àvq>l Xos d' Apost.
7, 97 ;
f~elicium multi cognati, >, qui reprend un des Monostiques de Ménandre (748 J.),....
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